Il ne faut pas parler dans l'ascenseur - Martin Michaud

Par Venise19 @VeniseLandry
"Je tiens à vous remercier de la confiance que vous me témoignez en choisissant de lire mon roman : vous me consacrez de ce fait non seulement de l’argent durement gagné mais aussi plusieurs heures de votre temps libre. À mes yeux, c’est un geste qui compte".
Cette invite de l'auteur m’a tout de suite bien disposée, ce n’était pas de trop, après une trentaine d’années sans consommer de polar, pour cette réticence à découvrir des scènes d’une grande brutalité. Il y a en oui, et en quantité, mais la magie s’est produite, ce sont les personnages humains qui ont pris le dessus.
Je ne sais pas pour les autres mais ma tendance devant une enquête est de jouer à la détective et d’essayer de prendre en défaut, non pas le coupable, mais l’auteur. J’ai assez rapidement deviné le mobile de l’assassin, mais ai été déjoué pour le meurtrier à un lien près. Malgré ce fond de vérité soupçonnée, mon intérêt n’a pas faibli, la forme et le comment me tenant entre leurs cisailles. L’histoire roule au rythme d’actions soutenues, on se déplace d’un endroit à l’autre avec habileté. L’auteur a tout mis en œuvre pour créer un état d’urgence, par le danger incessant pour les potentielles victimes, mais aussi pour son Lessard. Pour lui, ça passe ou ça casse. Son supérieur en veut à sa peau d’enquêteur, il doit être hyper performant ou sinon ... Donc, la vapeur sort de la marmite à pression.
Comment Lessard est arrivé à me gagner, ce détective criblé de clichés, ce genre de Colombo plein de défauts, la femme en moins ? C’est la loi de la sympathie, j’imagine, mais il m’a eu, le bougre.
Il est difficile de ne pas aborder le sujet exploité sous tous ses angles ; la ligne mince entre la réalité et le rêvé (coma). Intrigue secondaire presque voleuse de l’enquête vedette par son emphase. Je me demande encore si cette intrigue imbriquée diluait ou nourrissait le propos, chose certaine, la prémisse de base est simple mais on en fait tout un plat mais, justement, n’est-ce pas là tout l’art du romancier !?
Je tâte la fin sans vendre le pot aux roses, car je tiens à dire que le dénouement m’a fait un peu décroché par sa, heureusement brève, mais intense note mélodramatique. Sinon, eh bien, moi je suis prête à suivre Lessard. Qu’il ne me déçoive pas !!
Et l'auteur de rajouter :
"J'aimerais beaucoup connaître vos impressions à l'issue de cette lecture. Si vous avez envie de les partager, d'en savoir plus sur la prochaine enquête de Lessard ou encore d'avoir accès à des inédits, retrouvez moi sur le site suivant :
http://www.michaudmartin.com/index.php
Ce que la Recrue en pense : ICI