Comme chaque semaine retrouvez notre spécial coupe du monde. Aujourd’hui nous sommes à 57 jours de la coupe du monde. En attendant, Foothese vous propose de revenir chaque semaine sur les plus grands matchs de notre compétition favorite. Episode VII : RFA-Argentine 86.
Le mythique stade Azteca et son soleil de plomb accueille en ce dimanche 29 juin la finale rêvée de la coupe du monde 86. Une coupe du monde historique. 114 000 spectateurs dingues de Don Diego. La finale entre la RFA de Schumacher, Brehme ou Voller et l’Argentine de Dieu va être superbe. Les deux équipes sont les plus fortes du tournoi et Diego a fait forte impression en demi-finale en mangeant à lui tout seul les Diables rouges de Belgique (2-0, doublé pour Maradona). La RFA a tapé la France, comme d’habitude (2-0) avec une bonne boulette de Bats sur l’ouverture du score de Brehme.
L’Argentine n’est pas si forte que cela. Beaucoup de choses dépendent de Diego même si Burruchaga, Valdano ou Batista sont de bons joueurs. La RFA, elle, est jeune, pleine de physique et en réussite ( but à la 87′ contre le Maroc en huitième, victoire aux pénaltys en quart contre le Mexique).
Le match commence fort et l’Argentine, réaliste, ouvre le score sur sa première occasion : corner, Harald Schumacher sort mais se troue complètement. José Luis Brown, le libéro argentin, en profite et ouvre la marque de la tête dès la 23ème minute. Ca commence plutôt très mal pour la RFA, entraînée par Kaizer Franz. Le jeune coach a mis Lothar Matthaus sur Maradona pour limiter son influence. Avant de devenir le meneur de jeu Ballon d’Or en 1990, Lothar était surtout un joueur de devoir. Il va essayer l’impossible : arrêter Diego.
Diego, moyen mais décisif
Et il réussit plutôt bien sa mission. Diego est limité dans son expression, il n’enchaîne pas les séries de dribbles et se contente de faire jouer ses partenaires. Mais ca suffit. 54ème minute : Diego touche la balle un instant, il dévie simplement le ballon vers Valdano qui file devant le gardien teuton et ouvre son pied pour le 2-0. L’actuel directeur sportif du Real exulte. On pense que le match est terminé.
Mais l’Allemagne revient aux affaires sur deux corners et en moins de 10 minutes on est revenu à 2-2. Brehme frappe les deux corners victorieux pour deux buts jumeaux. Rummenigge et Voller, entré à la mi-temps à la place d’Allofs, profitent de cafouillages et enrichissent leurs légendes de renard des surfaces. On est la 80 ème minute, les deux équipes sont mortes, ça sent la prolongation. Mais l’Argentine est bénie.
Diego et la coupe du monde : un chemin tortueux
Après la main de Dieu en quart contre les anglais, il ne pouvait rien arriver à la sélection de Carlos « Grand Nez » Bilardo. Burruchaga part en contre, Briegel toutes chaussettes baissées court comme un fou derrière mais ne le reprend pas. Extérieur du pied devant Harald, 3-2 pour l’Argentine qui après 1978 récupère son trophée perdu en 82 au profit de l’Italie. Les allemands ne reviendront pas dans ce match mais prendront leur revanche 4 ans plus tard en remportant devant ces mêmes argentins la coupe du monde 90 à Rome.
Maradona est alors plus qu’une star du foot. C’est un Dieu pour le peuple argentine, une bonne partie de l’Amérique du Sud et pour toute la ville de Naples. A 26 ans il remporte sa seule coupe du monde mais fait le bonheur de l’Europe du football chaque dimanche avec le Napoli. Et pourtant le chemin en sélection a été compliqué pour Diego qui n’est pas pris par Menotti pour la campagne victorieuse de 1978 pour ne pas faire d’ombre à Mario Kempes, le buteur de l’équipe. En 82, Diego a les clefs mais perd les pédales et se fait expulser après un coup de pied donné contre le Brésil. L’Agentine est dehors.
La coupe du monde 86 restera comme celle de Diego. Incroyable soliste dans une équipe sans autre atout que cette boule d’énergie, de vitesse, d’inventité…de football. Thanks God.
La semaine prochaine : Episode VIII : France-RFA 82
George Lucas