Face à une réforme des retraites, les Français vont devoir mettre les mains à la poche. Et les parlementaires dans tout ça ? Ces « supers » privilégiés bénéficient d’un régime de retraite institué au début du XXè siècle et d’une générosité sans équivalent. En moyenne, un député touche une pension de 2 700 euros nets par mois, mais ce n’est rien à côté d’un sénateur, qui peut toucher jusqu’à 4 442 euros par mois !
Cotisations très rentables, avantages variés… Les régimes de retraite dont bénéficient députés et sénateurs sont probablement les plus intéressants en France. Après un seul mandat de 5 ans, un député perçoit une pension de 1 550 euros par mois : un montant supérieur à ce que touche, en moyenne, un salarié du privé qui a travaillé pendant 40 années !
Les députés peuvent prendre leur retraite à partir de 60 ans. Leur caisse de pension est alimentée pour 12 % par une cotisation prélevée sur l’indemnité parlementaire, et pour 88 % par une subvention inscrite au budget de l’Assemblée : l’ensemble des contribuables est ainsi appelé à financer le régime de retraite de leurs élus à hauteur de 53 millions d’euros.
Les retraites des parlementaires ont cependant été très légèrement réformées en novembre 2007. A partir de 2012, les députés et sénateurs n’auront plus la possibilité de liquider leur retraite à partir de 55 ans avec une décote.
En outre, les parlementaires fonctionnaires ne peuvent plus, comme par le passé, cumuler leur retraite avec celle de la fonction publique, ce qui constituait un avantage exorbitant puisqu’ ils touchaient, en plus de leur pension dorée de parlementaire, une deuxième retraite à taux plein ! Leur carrière suivant son cours pendant qu’ils étaient détachés au Parlement.
Et maintenant ? Comment demander un effort aux Français sans demander un effort aux parlementaires ? « On ne peut réformer les retraites sans commencer par les représentants du peuple. Nous devons montrer que l’effort est partagé« , ose le député Charles de Courson – Nouveau Centre. Le premier questeur de l’Assemblée, Richard Mallié – UMP – quant à lui, le confirme : « Si on demande un changement à nos concitoyens, la moindre des choses est de l’appliquer à soi-même« .
Les contribuables prennent bonne note…
Pour aller plus loin, lisez la monographie de Contribuables Associés :
« Ce que gagnent vraiment nos députés et sénateurs ».