La durée, les abris,  et le pro: Crise : le mot fait pens...

La durée, les abris,  et le pro:

Crise : le mot fait penser à  “explosion”. Erreur, car  en économie, la crise dure. Les élus et  les media  en parlent comme d’un accident à court terme. C’est bon pour les amateurs. Le pro, au contraire, se prépare à sa phase suivante . Seul le timing est imprévisible. Voyez.

Ce jour, les USA annoncent la hausse des saisies immobilières. Dramatique pour les familles expulsées (beaucoup reviennent chez papa/maman qui avaient fini de payer leur maison, mais les autres…). Et surtout, la consommation ne peut pas repartir car il faut rembourser ses emprunts avec l’angoisse du chômage. Or, elle fait 75% du PNB. Donc la crise n’est pas finie.  Car l’ endettement demeure. Avec de nouvelles victimes  chaque jour. Ex: 1000 villes  européennes sont chargées d’emprunts explosifs vendus “à leur insu de leur plein gré” par des banques avides de courtages à court terme aux risques du client. Leur budget est en ruine pour longtemps. Elles ne peuvent plus investir. St Etienne, le 93 etc…proclament qu’ils ne payeront pas les ruineuses factures de leurs  spéculations sur la parité  Fr. Suisse / $, ou de la £ / €.  Baratin médiatique, un contrat est un contrat.   Ils appellent le contribuable (l’Etat) à la soildarité nationale. Ce qui ferait payer leurs bétises par  ceux qui avaient bien  analysé   le risque de ces “inventions géniales” de l’industrie financière… Dommage collatéral!  Madame Merkel n’est déjà pas d’accord pour la Grèce, mais,  en France?

Comme toujours, le rééquilibrage se fait en 2 étapes.

D’abord, l’explosion qui surprend presque tout le monde. Puis l’intervention des Etats qui achètent les créances douteuses et baissent les taux  pour sauver le sytème. Les bourses remontent;  les primes à la casse vident les parkings des constructeurs; les banques font de formidables profits (et leurs DG encaissent de super bonus) en emprutant  à 1% à la BCE ou la Fed,  et en reprêtant 4% au dessus(15%  chez les Cofinoga et autres!). Optimisme général, la reprise est là. Fin de la 1ère partie.

Puis la 2ème phase:

Les pros s’etant mis à l’abri (ou presque), l’économie replonge et ratisse ceux qui avaient cru le discours officiel . Car les dettes ne sont pas purgées, et les Etats occidentaux sont en faillite virtuelle.

Conclusion: voyez notre post avec l’opinion d’une vénérable banque privée, très professionnelle . Tous aux abris.