Mais la partie plus intéressante est sans nul doute cette mini-biographie de cette cité démesurée. Frey nous mentionne des statistiques et faits amusants, ces courts paragraphes nous citant des événements tout au long de l’histoire de L.A. qu’il nous dévoile en parallèle de ces personnages. Faits amusants tel qu’il y a 27 millions de voitures dans le comté de Los Angeles, presque deux par être humain. Des brèves descriptions de quartiers ethniques où personne ne parle anglais, les gens sont russes, coréens, japonais, ils sont arméniens, lituaniens, somaliens. Description de quartier tel : S’étendant sur un périmètre carré de cinquante rues dans la partie du centre-ville, Skid Row, a entre dix et quinze mille résidents, 30 % sont séropositifs, 40 % souffrent de trouble mental, 50 % souffrent de maladies sexuellement transmissibles sexuellement, 65 % ont un casier judiciaire, et 70 % sont drogués ou alcooliques. 75 % sont afro-américains et 98 % sont des hommes.
Un roman décevant dans son ensemble. Trop de clichés, tels ces célèbres surfer qui ne vivent que pour le sable, de sel, le soleil, l’eau et l’amour. (Oups ! no sex and no drugs.) Des passages trop fréquents de ces âneries. Texte sans relief, des personnages stéréotypés à souhait qui semblent sortir d’une boîte de vieux souvenirs. Les acteurs en espoir, les prostituées, les vedettes de cinéma, les bandes de rues, avec une livraison plus qu’ordinaire. Manque d’originalité, sans envergure. Prisé, encensé par la critique, une énorme déception, un roman que j’aurais dû laisser dès les cent premières pages. Un roman décevant. Un roman déjà vu. Un roman surestimé. La surprise, l’écriture, n’étaient sûrement pas au rendez-vous.