Fils d’un agent de change, lointain descendant du « fruit » d’une liaison extraconjugale de Guillaume IV - oncle et prédécesseur de la reine Victoria - ancien élève d’Eton et d’Oxford, il a même eu l’outrecuidance et le mauvais goût de travailler plusieurs années dans le secteur privé.
Comme si cela ne suffisait pas, il a aussi, dans sa prime jeunesse, fait « plume » de John Major et de l’infâme Margaret Thatcher. Manque pas d'air le rosbif !
C’est juste parce que son programme de gouvernement propose de rendre le pouvoir au peuple plutôt que de renforcer encore celui de l’Etat.
Comme nous sommes en Angleterre, pays qui a toujours privilégié le pragmatisme aux
idées plus ou moins fumeuse, il s’agit de résorber le déficit public en diminuant progressivement mais très significativement les dépenses publiques plutôt que de tondre encore et toujours plus les contribuables.
Accessoirement, il s’agit aussi de permettre un meilleur contrôle citoyen de la fiscalité locale, aux parents d’élèves de créer des écoles publiques conformes à leurs souhaits éducatifs.
Mais comme nous ne sommes pas en France il se pourrait bien qu’il emménage prochainement au 10 Downing Street, à la place de Gordon Brown qui persiste dans sa ligne typiquement socialo, principalement fondée sur un renforcement des services publics et de l’intervention de l’Etat dans l’économie. Air connu…
D’après les espions que nous entretenons sur les bords de la Tamise, s’il est à date probable que les « travaillistes » soient renvoyés à leurs chères études parlementaires, il n’est pas exclu que les « conservateurs » soient contraints de s’allier avec les « lib’dems » pour former une majorité.
Whigs et Tories alliés pour redresser le Royaume après des décennies de socialisme, voilà qui serait nouveau au pays de la démocratie parlementaire.
Résultats le 6 mai.