Le symbole de la Croix selon Fortunat :
Vers 530, naissance près de Trévise
Vers 567, rencontre de la reine Radegonde
597, évêque de Poitiers
Vers 605, décès à Poitiers.
Lorsque V. Fortunat fit la connaissance de l’abbesse Radegonde, il n’était qu’un poète mondain doué.
En 566, il avait rédigé le poème du mariage à Metz du roi d’Austrasie, Sigebert, et de Brunehaut. La conversion de Fortunat était en marche. On suppose, en effet, qu’il était venu en Gaule pour aller se recueillir sur le tombeau de saint Martin de Tours, par l’intercession duquel il aurait été guéri d’une maladie des yeux. Mais c’est véritablement la rencontre de Radegonde qui allait orienter son destin. Cette reine des Francs, épouse du cruel Clotaire 1er, venait de se retirer à Poitiers, dans un couvent qu’elle avait fondé, le futur monastère Sainte-Croix.
Une amitié ne tarda pas à se nouer entre elle et Fortunat.
Sainte Radegonde l’amena à se convertir et fit de lui l’intendant, puis le chapelain du monastère.
Fortunat fût de ceux qui contribuèrent à changer le regard que les chrétiens portaient sur la croix : instrument de supplice certes mais surtout signe de salut, « symbole par excellence de l’Amour qui vainc la haine et la violence et engendre la vie immortelle. »
Autre verset de cet hymne : « Salut Ô croix, notre unique espérance. »