Quand le FMI flippe, moi je m'inquiète !!

"Les hedge funds sont des fonds opaques et spéculatifs, qui ne peuvent vivre qu’à condition de recevoir un financement de leur banque, sous la forme de crédits.  (…) Avec la baisse de leurs actifs de $ 2.700 a 1.000 milliards en mars 2009, ils sont maintenant de nouveau en pleine croissance avec des actifs de $ 1.800 milliards, non sans avoir au passage fait perdre des centaines de milliards de dollars à leurs investisseurs. Qui plus est, comme nous l’avons vu dans d nombreux cas, les banques elles-mêmes se sont lancées dans cette activité lucrative pour compte propre entrainant les fonds propres confiés par leurs actionnaires dans un carrousel spéculatif. Elle est purement speculative et opaque. C’est une forme extrêmement sophistiquée de casino."
> Propos tenus par Georges Ugeux, PDG de Galileo Global Advisors, une mini banque d'affaires internationale a New York. De 1996 a 2003, il a été Executive Vice President International du New York Stock Exchange : dans un post intitulé " Faut-il interdire aux banques de financer les hedge funds? "
Si même un "banquier" en arrive à se méfier à ce point des "fumeux" hedge funds, comment un consensus politique et économique général n'arrive-t-il pas à se dégager au niveau international pour endiguer ces pratiques ? Par ailleurs, le FMI se dit également très inquiet qu'aucune mesure n'arrive à être prise (malgrès les belles déclarations d'intention du G20…) pour enrayer le risque systémique pris par ces instances spéculatives particulièrement voraces: "Il peut être nécessaire pour les régulateurs de concevoir la régulation de sorte à empêcher les institutions de poser des risques systémiques"
(On sent bien au ton qu'il marche sur des œufs… )
Quand un banquier et le FMI s'alarme… et que rien de concret ne se produit, que faut-t-il en penser ? Tout simplement qu'ils ne sont plus aux commandes… que les instances politiques et économiques nationales ET internationales censées superviser et encadrer l'économie mondiale n'ont même plus les moyens de faire changer les règles… alors qui va siffler la fin de la récréation ?
Souvenons-nous qu'avant la crise, le FMI était muet, les banques centrales et les autres "policiers" de l'économie regardaient sans broncher l'envolée artificielle et mortifère des "subprimes" et qu'aucun banquier n'osait alors parler de la situation de peur d'être celui qui allait  provoquer le début de l'effondrement.
Or désormais les instances de contrôle macro-économiques osent parler et mettre en garde… c'est donc à mon sens que la situation financière générale est sinon pire, au moins toujours aussi fébrile et prête à vaciller.
Si vous doutez qu'une banque puisse agir comme un escroc mais avec des montants dépassants les 40 milliards, vous pouvez lire :
Lehman Brothers : le rapport qui condamne
sur le Monde.fr (là encore mes sources ne pourront pas être taxées de gauchisme avéré, comme je le suis moi-même…)