Par amour envers
la rangée animale
des migrateurs j’ai
voulu me disperser
Ne pas vivre à
l’intérieur du cocon
mais absorbé par
le souffle de l’air
Dans l’apparence
sans pesanteur d’une
répétition de
chaque mesure
Avec la confiance
sûre et sans i
magination du même
identique à lui-même
•
Je n’ai pas rêvé
ma naissance j’ai
voulu plutôt me
contempler dans
La boucle ultime
de la vague non
pour l’écume et le
bruit comme Dylan
De Swansea mais par
son froissement au
fond de l’abîme et
le rythme parfait
De son empreinte
sur le sable des
boires et la boue
légère de l’étier
•
Voici nos objets
nos pinceaux en poils
de martre hérons
et hautbois le son
Ceux des bambous
rives du torrent
résille des sapins
brume que le jour
Efface le col
d’une gourde blanche
pour garder l’eau de
jade celui qui
S’en approche il
devrait connaître
de l’infini le
transparent secret
•
NUIT
Nuit avec de la pluie....Le divan,
la carte étalée. Et des miroirs
qui s’éteignent
Il n’y a pas d’oubli
d’effacement, de rémission
la sépulture même manque
S’il existe un consolation
elle se trouve dans l’espace
dans la couleur de l’air
Idée parfaite de la liaison
hors le temps, dans l’étendue
inconcevable d’un champ de particules
Dans la durée
impalpable d’une
mémoire incertaine
Paul Louis Rossi, Visage des nuits,
Flammarion, 2005, pp. 21,23, 26 & 209
Paul Louis Rossi dans Poezibao :
Bio-bibliographie, extrait 1, lecture au Divan (mars 06), extrait 2 (L'imprononçable), Les Ardoises du ciel (présentation), extrait 3
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