Mercredi 28 novembre 2007 - Orchard Garden Hotel - vers les 5:00 du matin...
San Francisco : ce n'est pas Paris. On ne stationne pas partout dans les rues : on a déjà prix 2 prunes à 40 dollars pièce.
Faut dire que pour comprendre les us et coutumes de la chose, ce n'est pas trés clair... Les places sont délimitées comme partout sur la chaussée par des bandes blanches... Vous trouvez une place libre ? Vous vous dites, chic alors, je vais pouvoir me garer.. Et bien non ! Faut d'abord regarder si le rebord du trottoir est de couleur rouge ou jaune... A éviter dans les 2 cas ... Je ne sais pas encore pourquoi, mais c'est trés dangereux... Si pas de couleur, alors faut vérifier les mentions écrites en tout petit sur le parcmètre... Car il y a des périodes où il ne faut pas stationner... Et il faut aussi vérifier en début de rue s'il n'y a pas un panneau du genre "interdit de stationner le mercredi de 2:00 du matin à 7:00 du matin pour cause de nettoyage du caniveau".. Vous pouvez certes vous y garer, mais à 2:00, faut retirer la voiture... Sinon fourrière... Ici on ne badine pas avec ces choses...
Ne pas oublier aussi, comme les rues sont en pente, de tourner les roues avant dans le bon sens une fois garer... Et ne pas se tromper de sens, s'il vous plaît ! Sinon : prune.
Et les bougres sont trés actifs, équipés qu'ils sont d'Interceptors : des voiturettes électriques (voir photo),
Bon, ne dites rien à Sarkozy sur les interceptors... Cela pourrait lui donner l'idée d'en mettre à Paris et ailleurs...
Dernier point sur ce thème... Ne faites pas comme dans notre beau pays : ne jetez rien par la fenêtre de votre voiture... Si un policier vous surprend à faire cet acte de malveillance : 1.000 $ d'amende (un feu rouge brûlé : seulement 218 $...)..
Sinon journée d'hier excellente... (et toujours beau temps).
Un meeting avec Jean Louis Gassée le matin chez Allegis Capital... Toujours bon pied bon oeil, le bougre... Le neurone alerte, la disgression fine et toujours instructive (il nous a ainsi rappelé la mécanique commerciale d'IBM pour vendre quelque chose à un grand compte - j'eusse dû filmer)..Il vous démonte un business plan avec beaucoup de charité ("je ne suis pas là vous enfoncer, mais pour vous aider.."). Donc, ami startuppeur, vous le sel de la Nation, voilà quelques recommandations, si vous devez "pitcher" devant quelques capitaux risqueurs du crû... (comme le capital risque gaulois est un peu frileux, ils sont nombreux, les Français à venir ici..).
1/ 3 slides, pas plus, pour démarrer... Premier slide : qui sont les fondateurs (leurs track-records comme on dit ici). Deuxième : quel est le problème que votre affaire veut résoudre ? Troisième : comment pensez-vous gagner vous de l'argent ?
Puis attendez.
S'il a des questions, c'est qu'il y a de l'intéret. Et là vous pourrez sortir vos 250 slides... Si pas de questions : vous allez boire une bière au bistro du coin pour revoir votre copie... (et si vous avez la chance de tomber sur un Gassée, il vous donnera son avis).
2/ Recherchez des businesses où il ne faut aller quémander, c'est à dire éviter un business où il faut vendre quelque chose à une entreprise 1.0. C'est usant, et trés coûteux en force commerciale. Regardez Google, Facebook, et autres.. ils n'ont rien chercher à vendre aux entreprises. Leur service à attirer au début des tas de gens.. Du coup les entreprises 1.0 viennent les voir...
Matinée bien remplie donc.
Déjeuner ensuite à Mountain View avec Jean Pommier d'Ilog (on a un peu cherché le resto...). Discussion des plus intéressantes... Jean nous a ainsi présenté "Near by now". Allez voir : c'est bien vu... Nos centres commerciaux européens devraient s'intéresser à la chose..
Puis, pour finir la journée aprés un autre rendez-vous au Sheraton de Palo Alto en début d'aprés-midi, un "atelier" à l'Atelier de BNP Paribas, ici à San Francisco. Endroit sympa. Un quartier en pleine rénovation. Imaginez un grand immeuble de briques - style usine textile Boussac magnifiquement retapée -, avec un Dominique Piotet (le responsable) alerte, recevant avec son équipe une soixantaine de frenchies.
Dont une dizaine venant de France (ceux que j'avais rencontré à l'aéroport en arrivant dimanche dernier). Une réunion organisée par la Mission Economique de SF. Démarrage vers les 17:30... Petit buffet : on networke à mort... ""Et toi, que deviens-tu... ? Que fais-tu ? T'as levé combien ? etc... J'y ai revu des gens que je n'avais pas vu depuis une vingtaine d'année... Et j'ai enfin vu le Kindle d'Amazon que le père Françis Pisani, célébre blogeur ici, m'a sorti de son sac... Le matos fait un peu "houston", si je puis dire au premier abord. Il a des boutons, un clavier, une roulette clickable, des poussoirs sur le côté... Mais texte lisible... J'ai demandé à Françis ce qu'il en pensait.. "Trés, trés bien, j'attendais cela depuis longtemps, mais encore trop cher..."Et puis 5 start-ups françaises (une luxembourgeoise dans le tas) ont présenté leur affaire. Une minute chacune. Avec ensuite la possibilité pour tout un chacun de discuter et de se faire présenter plus en détail l'application: moncv.com, mypronostic, doneo.org, jamando, Ulike ... J'ai vu en détail moncv.com que m'a présenté Guillaume Limare... Du trés beau boulot. Malheureusement n'a pas intéressé jusqu'à présent le capital risque français...
Soirée trés sympa, donc . Cela m'a rappelé mon jeune temps...
Et pour finir...
La presse américaine annonce ce matin l'arrivée de Google dans le secteur... des énergies renouvelables. Il fallait s'y attendre... D'ici à ce que Google produise une électricité propre (même pas atomique), et vous la vende... Trés bon article aussi dans le Wall Strret Journal sur le "person2person" crédit. Lending club fait du crédit entre amis sur Facebook, et un nouveau va ouvrir ici : GlobeFunder.com...
Et la semain prochaine aurra lieu à Bressuire (c'est en France) Campagnes 2.0. Je viens d'apprendre (ce n'était pas dans le Wall Street Journal) que les élus des Deux Sevres y présenteront leur projet Wimax. Et Cisco devrait y faire un keynote intéressant.
Et si Monsieur Barjawel peut me renvoyer son mail que j'ai par erreur détruit... Merci à lui.
Allez ! A demain (peut-être).