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Pour ne pas se faire oublier

Publié le 14 avril 2010 par Badiejf
Pour ne pas se faire oublier
On ne parle que de la réplique Préval, celle qu'il a semée lundi et qui a été reprise par tout le monde depuis hier. Vous vous rappelez, c'était mon billet d'hier ! Les radios, les journaux, les gens que tu rencontres, tout le monde a son opinion. Une bourde pour les uns, une nouvelle confirmation de son incompétence crasse pour d'autres, une stratégie de déstabilisation de la population pour les troisièmes et finalement, l'intérêt de créer une diversion politique de plus pour les derniers. Une chose est certaine, un débat est lancé. Le géologue du Bureau des mines et de l'énergie d'Haïti que j'entendais à la radio travaillait fort pour dire ce qu'il faut dire sans ré-inscrire la population dans une trop grande panique. Tous les détails sont connus : 75% de la faille n'a pas bougé le 12 janvier dernier, la partie qui concentre le plus d'énergie n'a pas encore bougé, cette section se trouve en plein dans des zones densément peuplées de PAP et de ses banlieue et on sait que ça va sauter à nouveau mais personne ne peut prédire le moment. On a été dans l'estimation du nombre de morts à PAP lors de la prochaine secousse jusqu'à l'éventualité d'un tsunami pour les autres villes côtières du pays dont le Cap-Haïtien. Pauvre expert, pas facile de se dépatouiller 'simplement' dans des dimensions plus ou moins complexes, mais sûrement très compliquées. La joute politique s'est vite emballée. Il faut dire sur ce dernier point que la joute politique en Ayiti à l'emballement facile, pour l'emballage, faudra malheureusement repasser ! Forcer les sénateurs récalcitrants à accepter de voter la loi sur les mesures d'urgence avant qu'une autre catastrophe ne survienne. Faire accepter plus facilement par la population les prochaines mesures 'extraordinaires' que la nouvelle loi sur la prolongation des mesures d'urgence lui permettra de mettre application. Mettre le capuchon sur la marmite des manifestations contre cette nouvelle loi. Comme me disait un collègue : "On avait pris l'habitude de ne jamais l'entendre dans les moments importants, il fallait qu'il se rappelle à son bon peuple".

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