Ex Nihilo
Il n'est pas nécessaire, je pense, de présenter longuement régis Messac. Les quelques romans de science-fiction sortis de sa plume (La Cité des asphyxiés, Valcrétin, Quinzinzinzili) sont considérés comme des classiques du genre. Sa mort en déportation priva la science-fiction française d'un de ses écrivains et théoriciens les plus lucides. N'était-il pas, avant guerre, l'un des très rares Français à connaître la science-fiction américaine des pulps ?
Que l'on ne s'attende cependant pas, avec Le Miroir flexible, à découvrir un chef-d'œuvre. Le lecteur qui, par extraordinaire, n'aurait jamais lu Régis Messac, devrait plutôt l'aborder par un des textes fondamentaux cités plus haut, car, d'un point de vue dramatique, Le Miroir flexible n'est pas une grande réussite.
Ce qui fait son intérêt, c'est d'abord sa thématique, et ensuite son côté "profession de foi" (si j'ose employer cette expression en parlant d'un texte de Messac !).
Le thème principal…