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Décharge refusée : et alors ….

Publié le 14 avril 2010 par Kalvin Whiteoak

Décharge refusée : et alors ….Ainsi donc les actionnaires de l’UBS viennent-ils très majoritairement de refuser la décharge aux organes dirigeants de la banque pour l’exercice 2007. Bon, le symbole est sympathique, mais c’est tellement plus beau lorsque c’est parfaitement inutile.

Inutile car la FINMA, les politiques et surtout les juges n’ont pas eu le courage de faire leur boulot. Lorsque qu’un individu non banquier file avec la caisse, même ne contenant que quelques centaines de francs et que par hasard un flic le rattrape, on le flanque en tôle aussi sec.

Officiellement par mesure de prudence, pratiquement pour le laisser mijoter suffisamment longtemps pour que la vérité soit plus facile à trouver pour le juge.

La caisse avec laquelle les ex d’UBS sont partis est un multi-coffre multinational, et plus encore. C’est donc en tôle qu’il fallait les mettre immédiatement, ces dangereux malfaiteurs. Car on nous les dépeint aujourd’hui comme des crétins : crétins, ils le sont certes, mais avec en plus la dose suffisante de mauvaise foi pour faire croire qu’ils n’ont fait que « de mauvaises affaires ».

Mais c’est tellement gênant de flanquer en tôle un gugusse qui sort de chez son tailleur et roule avec force chauffeurs et autres accessoires.  Peu importe le nombre de milliards qu’il a flambés. Car dans le cas UBS on doit parler de vol social, le coût du sauvetage allant péjorer les comptes de la BNS/Stabfund et donc du contribuable suisse pour les vingt années à venir.

Ospel et ses disciples peuvent dormir tranquilles, avec ou sans décharge (dont ils n’ont rien à faire). En plus de la pression sur les juges, les politiques ont tellement mis les mains dans la confiture servie à l’époque avec faste et discrétion par la grande banque qu’ils ne laisseront jamais une plainte pénale aboutir.

Et même celles que le PS a déposées sentaient trop l’arrangement, les vrais délits commis n’y ayant pas été mentionnés. Or un Ospel, même à la retraite, peut avoir de la mémoire et surtout une certaine « valeur de nuisance », ce que tout ce beau monde a très bien compris.

Triste et coûteuse aventure, dans un scénario qui d’ailleurs a recommencé.

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