Air Doll (Kûki ningyô) est un film japonais de Hirokazu Koreeda qui faisait partie de la sélection Un certain regard au Festival de Cannes 2009. Je connaissais déjà Koreeda, qui a réalisé l’excellent Nobody knows, prix d’interprétation masculine au Festival de Cannes 2004.
Air doll
Nozomi (Doona Bae1), c’est le nom que lui a donné Hideo (Itsuji Itao), en souvenir d’une autre femme. Nozomi est une poupée gonflable, un objet sexuel ayant pour seul but d’assouvir ses moindres désirs. Il lui parle et la traite comme un être humain mais elle reste immobile. Tout du moins jusqu’au jour où elle prend vie, comme par miracle. Tout doucement, elle prend conscience du monde et sort l’explorer, timidement. Elle épouse petit à petit des traits humains, « j’ai trouvé un coeur » dit-elle. Pourtant, elle reste inerte face à Hideo, elle ne veut pas qu’il sache. Elle sort tous les jours et revient avant qu’il ne rentre du travail. Pendant ses virées, elle fréquente un magasin de DVDs où elle se met à travailler. C’est là qu’elle rencontre Junichi (Arata2), jeune employé du magasin, dont elle va tomber amoureuse.
La beauté du film repose principalement sur les épaules de Doona Bae qui joue ici un rôle extraordinaire. Son corps et son visage se confondent avec la poupée à tel point que l’éveil, est aussi beau du point de vue visuel que du point de vue de l’interprétation. On peut également noter que la représentation de l’innocence et de la prise de conscience de la vie, de la vieillesse puis de la mort est très bien rendue, nous rappelant que nous sommes tout aussi fragiles que cette poupée gonflable…
– Woods
- Sympathy for Mr. Vengeance, The Host [↩]
- John Rabe [↩]