Au moment de prendre mes places la caissière m’avertit qu’il faut s’installer dès 19h40 puisque ce soir la salle sera comble et que le spectacle démarre à l’heure pile soit 20h00. En fait, de nombreux sièges sont vides quelque soit les catégories et le rideau s’ouvre 15 minutes en retard. Cela me fait sourire un tantinet vipère que je suis !
La comédie reprend fidèlement l’histoire du justicier masqué. Les premières minutes nous présentent Don Diego de la Vega à l’école militaire en Espagne. Viré à cause de son insolence Don Diego vit grâce à la communauté gitane jusqu’à ce qu’un jour son amie d’enfance Luisa vienne lui demander de l’aide. Diego revient accompagné de la troupe de gitans en Californie espagnole pour découvrir que depuis la mort de son père, Le Pueblo est terrorisé par Ramon, son frère ainé. Il lutte contre le tyran en se dissimulant sous le masque noir de Zorro (le Renard).
Dès le début de la représentation, nous faisons connaissance avec un gitan qui campera tout au long de la pièce le rôle du narrateur. La voix m’est familière, normal puisqu’il s’agit de Georges Beller. Les autres acteurs par contre me sont totalement inconnus mais très vite les rôles s’imposent à nous et le talent est au rendez-vous. Quelques personnages se détachent comme le Sergent Gracia qui, par sa maladresse et son amour pour la reine des gitane, nous réserve des moments plein d’humour.
Certains personnages de la légende manquent à l’appel comme le fidèle destrier Tornado et le serviteur Bernardo. Bon c’est vrai qu’embaucher un acteur pour jouer un rôle muet dans une comédie musicale… c’est peut être cher payé !
L’histoire démarre doucement et il nous faut attendre un moment avant de nous laisser emporter par les grands airs des Gipsy King et les danses de flamenco. Les décors sont magiques et nous transportent, les chorégraphies sont énergiques et les chanteurs ont de la voix. Pourtant il est à regretter un trop grand nombre de chansons sentimentales qui cassent le rythme. Le personnage de Luisa est assez niais et énerve vite par sa mollesse. Heureusement qu’Inez, reine des gitans donne un peu de pep’s à certains tableaux. On peut aussi compter sur les musiciens – placés dans des loges de chaque côté de la scène – pour jouer aux chefs d’orchestres un peu fous.
En fin de compte j’ai passé un très bon moment avec Zorro et on ne peut s’empêcher de fredonner dans la rue « Bamboleo, bambolea »…