Un nouveau jeu en ligne apparait. Etrangement une mystérieuse injonction : »Votre vie est un échec. Appuyez sur reset. » Cela pousse au suicide les joueurs du jeu. Heureusement le jeune Junsuke Kitajima, hacker au service du gouvernement, va tenter d’élucider cette série de morts étranges en menant une enquête périlleuse dans le monde du virtuel.
Reset n’est peut-être pas la meilleure oeuvre de Tsutsui mais il ne faut pas lui enlever ces qualités. Le manga traite des dangers des jeux vidéos, réputés pour être si réalistes, que le joueur ne sait plus très bien dans quel monde il est.
Dans Reset, on plonge directement dans le problème avec des individus qui se suicident parce qu’ils ont perdu la notion de réel. Pourtant, même si l’histoire est bonne, le scénario finit par déraper et le très bon début laisse place à une fin à-la-va-vite. Les éléments s’enchainent bien trop rapidement, en occultant parfois des explications pourtant indispensables. Dommage quand on voit la justesse des propos tenus dans les 1ères pages et la bonne ambiance qui se dégage du manga.
Les personnages sont bons dans l’ensemble, avec un maitre du jeu convaincant et flippant et un sauveur, Kitajima, lui aussi crédible en hacker génial (même s’il se transforme à la fin en guerrier, tout droit sorti de Berserk). Mon seul problème concerne Hitomi dont le role est encore une interrogation pour moi. J’ai beau me poser la question, je ne vois pas l’intéret de son perso.
Le dessin est le même que pour Duds Hunt ou Manhole. Très réaliste, il faut admettre que pour Reset, le style est plus hésitant et maladroit. Il y a très peu de décor, voir pas du tout par moment (avec juste un fond blanc comme arrière plan). Est-ce que ca géne la lecture? Non, car ce n’est pas l’élément central du manga. En réalité, celà donne même un aspect inquiétant car on ne sait jamais ce qui peut en sortir. Les persos ont beaucoup de style mais avec toujours le même défaut, à savoir un design trop étriqué.
Reset n’est pas le meilleur manga de Tsutsui mais il vaut le coup d’être lu. L’histoire est traitée entiérement malgré la rapidité de la fin et les aspects techniques un peu écourtés. Je mettrai la même note qu’à Manhole car même si ce dernier est mieux traité dans la forme, le fond est mieux dans Reset.