14 avril 2010
SANS LAISSER D'ADRESSE, polar d'Harlan Coben
Dernier livre traduit en France d'un écrivain efficace.
Vous voulez de la bagarre, vécue de l'intérieur, jusqu'à en sentir la douleur, le sang chaud qui vous gicle à la figure, encore plus réaliste qu'au cinéma en 3D ? Vous voulez des complots terrifiants et des sentiments émouvants ?
Attachez vous au héros récurrent de Coben, l'agent artistique Myron Bolitar et à ses associés si particuliers : l'ancienne catcheuse bi-sexuelle Espéranza, maman d'un bébé à présent, et surtout le milliardaire-voyou-agent secret Win, toujours là quand il faut...
Encore que, cette fois, notre Myron va vivre un sale quart d'heure. Il a mis les pieds dans un nid de guêpes un peu trop gros pour lui. Mais que voulez-vous...
C'est à cause de son amie Teresa, celle qui l'a aidée pour résoudre sa dernière affaire (voir "Peur noire") et elle est malheureuse, dépressive. Elle ne se pardonne pas d'avoir causé la mort, voilà dix ans, de sa petite fille de sept ans, dans un banal accident de voiture.
Et elle lui demande de la rejoindre à Paris. Le roman commence donc chez nous, du côté de la rue de Buci, où une effroyable machination se fait jour dans laquelle on retrouve les services spéciaux américains, la Sureté nationale, le Mossad, les jihadistes du 11 septembre, des généticiens pas très catholiques (les questions de sang et de gènes tiennent une place importante dans l'oeuvre de Coben)...Du beau monde en somme.
Avec en prime, les remerciements de l'auteur à quelques français qu'il apprécie particulièrement comme Marianne Cantin, tout un tas de fonctionnaires de la haute police, Guillaume Canet, Philippe Lefebvre et François Berléand qui donne son nom et son image à un des personnages sympathiques du roman...mais que l'auteur ne pourra plus réutiliser hélas ! Une traduction pleine de verve, dans un style fluide plein de bons mots...à dévorer sans modération.
Belfond Noir, 348 p., 21,50€ ; traduit par Roxane Azimi, titre original : Long lost