L’accord commercial anti-contrefaçon (ACAC en français, ACTA pour l’anglais) est en train de créer beaucoup de bruit sur Internet. De quoi s’agit-il au juste ? De tractations qui se jouent entre les Etats-Unis, le Japon, le Canada, la Nouvelle-Zélande, l'Australie, Sigapour, la Corée du Sud, le Maroc, le Mexique et la Suisse sur des questions aussi diverses que les droits de douanes, les échanges sur Internet, les sanctions pénales et civiles face à la contrefaçon.
Ce qui soulève de nombreuses inquiétudes, c’est tout le climat du secret cultivé autour de ces négociations. Et, sur le point d’Internet, il est difficile de connaître l’ambition des négociateurs pour réguler les échanges illégaux de données, voire le contrôle accru des utilisateurs.
Ces tractations ont déjà été entamées depuis plusieurs mois. Actuellement, les différents acteurs de ces négociations sont réunis en Nouvelle-Zélande, à Wellington. C’est aussi pourquoi les protestations de la part des particuliers sont d’autant plus vives dans ce pays.
Ainsi, une pétition a été lancée par des Néo Zélandais pour s’insurger contre ces accords. Intitulé « Déclaration de Wellington », ce texte vient d’être traduit en français, avec la possibilité d’y apposer aussi sa signature.
Pour l’instant, ce que les internautes demandent, c’est déjà plus de transparence. Il est inadmissible que l’on ne puisse pas savoir qu’est-ce qui se discutent entre ces différents états, quels sont les textes qui servent de base à ces négociations. Ensuite, ils réclament des garanties quant à la préservation de leur liberté et de leurs droits sur Internet.
Ce grand secret fait peur. Pourtant, l’Union européenne, par la voix de Bruxelles, a plaidé pour une plus grande transparence. Mais on attend toujours sa concrétisation… En attendant, vous pouvez aller découvrir cette « Déclaration de Wellington ».