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Les chemises rouges défilent avec les cercueils de leurs camarades décédés tandis que le gouvernement thaïlandais accuse des « terroristes »

Publié le 12 avril 2010 par Assofi

Les chemises rouges défilent avec les cercueils de leurs camarades décédés tandis que le gouvernement thaïlandais accuse des « terroristes »Les manifestants antigouvernementaux du Front Uni pour la Démocratie contre la Dictature (UDD) ont défilé lundi matin (12 avril 2010) avec les cercueils de leurs camarades décédés au cours des récents affrontements avec les forces de l’ordre, depuis le site principal de leur rassemblement au pont Phan Fa jusqu’à Sanam Luang.

Deux des cercueils contenaient chacun un corps, et les 14 autres étaient vides. Le cortège, qui a commencé sa progression à 10 heures du matin, comprenait 17 véhicules accompagnés par des motos et des chemises rouges défilant à pied.

Les corps des 14 autres sympathisants du mouvement des chemises rouges, qui sont morts dans les heurts violents avec les autorités samedi (10 avril 2010) dernier, étaient toujours en cours d’autopsie à l’hôpital général de la police.

L’UDD a couvert les cercueils du drapeau national thaïlandais et des portraits des manifestants décédés. La procession funéraire était menée par deux des principaux responsables du mouvement antigouvernemental, Natthawut Saikua et Suporn Attawong.

« Les chemises rouges ne négocieront jamais avec des meurtriers » a affirmé à la tribune du rassemblement Jatuporn Prompan, un des chefs de l’UDD. « C’est notre devoir d’honorer les morts en apportant la démocratie à ce pays. »

Pendant ce temps, le vice-premier ministre Suthep Thaugsuban a indiqué que des hommes armés mal intentionnés s’étaient introduits parmi les protestataires du mouvement des chemises rouges et avaient provoqué la confrontation sanglante dans la nuit de samedi à dimanche quand les forces de sécurité ont essayé de disperser les manifestants du site de rassemblement du pont Phan Fa.

M. Thaugsuban, en tant que directeur du Centre de l’Administration Publique dans les Situations d’Urgence (Centre for Public Administration in Emergency Situation ou CPAES), a déclaré cela après une réunion qu’il a eue avec le ministre de la Défense nationale, Prawit Wongsuwon, et le général Anupong Paochinda, commandant en chef des armées, pour discuter de l’affrontement violent survenu samedi soir, qui a coûté la vie à 21 personnes et causé 858 blessés.

Il a expliqué que personne ne s’attendait à ce que des hommes armés se mêlassent aux chemises rouges du Front Uni pour la Démocratie contre la Dictature (UDD). Ces hommes ont ouvert le feu sur les soldats avec des armes de guerre sans se soucier si des protestataires étaient dans la ligne de tir.

La déclaration de M. Thaugsuban a été confirmée plus tard par le Premier ministre Abhisit Vejjajiva, qui a dit à la télévision nationale (dans l’après-midi du 12 avril 2010) qu’un groupe de « terroristes » armés se trouvait parmi les manifestants et a provoqué le carnage afin de forcer un changement de gouvernement.

Suthep Thaugsuban a également précisé que certaines personnes essayaient de propager diverses rumeurs laissant entendre que le gouvernement avait commis une grave erreur en mésestimant la situation et qu’il avait forcé les soldats à entrer en confrontation avec les manifestants désarmés. Les propagateurs de ces rumeurs cherchent à décrédibiliser M. Vejjajiva et son gouvernement et à leur imputer la responsabilité des pertes humaines, a-t-il ajouté.

Suthep Thaugsuban a expliqué que les forces de sécurité ont été déployées seulement après mûre réflexion et évaluation de la situation par le CPAES, qui comprend des fonctionnaires gouvernementaux permanents ainsi que des responsables politiques.

Le général Prawit Wongsuwon, le ministre de la Défense nationale, a signalé que les soldats avaient strictement respecté les consignes données par le Premier ministre. Ils ont vu ce qui s’est passé, mais n’ont rien pu faire par crainte de causer des dommages parmi le public et les manifestants.

Une action décisive doit être menée contre ces hors-la-loi qui ont provoqué la violence, a-t-il dit.


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