La maison de Benoît XVI a été vandalisée

Publié le 13 avril 2010 par Elawords


Le pape Benoît XVI fait encore l’actu, et cette fois il passe du côté des victimes.

Après l’annonce de la protection du Pape sur un prêtre ayant commis des abus sexuels sur des enfants, la volonté du Vatican de collaborer avec la police au sujet des plaines pour abus sexuels, et la déclaration scandaleuse du numéro 2 du Vatican, le cardinal Tarcisio Bertone affirmant que la pédophilie était « une dérive de l’homosexualité » dans un souci de « blanchir » le célibat des hommes d’Église, il n’était un secret pour aucun que la côte de popularité du chef de l’Église catholique était plus qu’en berne.

Cet après-midi, on apprenait qu’une « inscription obscène » avait été découverte au-dessus de la porte d’entrée du Pape dans sa maison natale du village de Marktl-am-Inn en Bavière, en Allemagne. Cette inscription d’une élégance douteuse, « Fick euch selbst », en français « Allez vous faire enc**** », a été effacée dans la journée.

Selon la police qui a lancé un appel à témoins, un lien peut être établi entre cette marque d’attention et les multiples révélations concernant les abus sexuels chaque jour médiatisées.

Personne ne peut nier que ces abus ont toujours été connus, faisant partie d’une étiquette presque indéfectible de l’image de l’Église catholique. Nous assistons cependant à un phénomène qui prend une ampleur folle: la médiatisation sans précédent du problème, qui a même conduit deux anglais à prendre la décision d’assigner Benoît XVI devant la Cour pénale internationale pour « Crimes contre l’humanité », tandis que certains médias posent la question de sa démission.

Les signes d’un modernisme prochain?

Un revers de taille pour celui qui porte le nom de Saint Père, intouchable aussi bien dans l’imaginaire des catholiques les plus fervents que des historiens les plus attentifs. Conséquence d’une sur-médiatisation autour d’un Pape qui n’a jamais réellement su ni trouver sa place après le très populaire Jean-Paul II, ni instaurer avec succès son ambition d’un retour vers plus de traditionalisme? Ou prise de conscience soudaine d’une opinion en quête de justice et de renouveau?

Quoiqu’il en soit, l’Église se retrouve plus que jamais à un tournant à sens unique menant immanquablement vers plus de transparence et de modernisme. A moins que ces retombées médiatiques ne soient qu’une goutte de pluie sur l’ État du Vatican…