Vietnam. Hanoï. Nous sommes en 1951. Lors d’un séjour à l’hôtel Métropole , Graham Greene écrit en partie ce qui deviendra, en français, “Un Américain bien tranquille “. Visionnaire, il y annonçait la réconciliation entre l’Oncle Sam et l’Oncle Ho. Souvenance en est gardée, dans l’enceinte de ce palace rénové, cultivant le décor colonial.
On a souvent distingué deux types d’ouvrage sous la plume de Graham Greene , ses romans à rebondissements, ses thrillers, tel Brighton Rock, qu’il appelait « divertissements », mais qui donnait néanmoins droit de cité à la philosophie et ses écrits dits littéraires tel Puissance et la Gloire">
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Puissance et la Gloire">La Puissance et la Gloire, à partir desquels s’est établie sa notoriété. Mais cette classification n’est pas de mise à travers nombre de ses ouvrages et particulièrement dans Un Américain bien tranquille
où il mêle habilement les deux genres.
Mais qu’ont-ils donc ces écrivains anglais, ces Graham G, ces Graham S , ces Maugham (au nom imprononçable), ces Kipling,
ces Le Carré , qu’ont-ils donc, à nous livrer le dessous des cartes? Tous des espions! Est-ce à dire que l’espionnage mène tout droit à l’écriture? Voilà qui laisse songeur…
En tout cas, arpentant le monde, ils laissent derrière eux, des mots et des lieux. Pas moins de cinq suites luxueuses portent des noms d’écrivains (dont trois portraits sont présentés ci-dessous à partir des clichés mis en vitrine), à L’hôtel Oriental, de Penang , cette petite île de Malaisie, où Raffles expérimenta sa vision d’une colonie idéale, pour la reproduire, plus tard à Singapour.
Joseph Conrad, dans son fauteuil. Rudyard Kipling, au centre. Orson Welles, à droite, en tant qu’écrivain de scénari. Hermann Hesse et Graham Greene font également partie des fantômes hantant les suites les plus prisées.
Ils ont en tout cas inventé le genre: le roman d’espionnage ancré dans un espace tangible et dans la réalité d’un quotidien observé sans compromis. Retrouver leurs traces a quelque chose d’assurément exaltant. A cotoyer les espions d’hier et d’aujourd’hui, ne saurons–nous pas mieux comprendre le monde qui nous entoure et trouver, comme eux, les mots pour partager et donner à lire toutes nos découvertes?