Ce blogue est un blogue d’humoriste, donc je me permet de vous y livrer des états d’âme d’humoriste. Qui sont des états d’âme artistique, évidemment, mais en on doute tant dans les cercles érudits que cela surprendra certains.
Dans dix jours donc, je livrerai mon prochain spectacle aux mains expertes du public Montmagnois (?). J’avions-ti la chienne? Poser la question c’est provoquer un accident…
Mais vous dire l’état d’esprit dans lequel ça me met, de devoir finir ce 4 mois d’écriture, un an de préparation, et d’accepter de ne pas pouvoir tout dire, de laisser sur la table de travail des idées orphelines, des demi-flashs géniaux incompris, des intentions fulgurantes qui manquaient de gaz, des concepts vraiment vraiment vraiment pas clairs…cimetière d’idées.
Marcel Duchamp appelle ça le coefficient d’art : grossièrement c’est ce qui reste sur le plancher, entre l’intention de l’artiste et le résultat.
Avant de passer la balayeuse (deleter nos brouillons) : le coefficient d’art…
From ze master:
« In the creative act, the artist goes from intention to realization through a chain of totally subjective reactions. His struggle toward the realization is a series of efforts, pains, satisfaction, refusals, decisions, which also cannot and must not be fully self-conscious, at least on the esthetic plane.
The result of this struggle is a difference between the intention and its realization, a difference which the artist is not aware of.
Consequently, in the chain of reactions accompanying the creative act, a link is missing. This gap, representing the inability of the artist to express fully his intention, this difference between what he intended to realize and did realize, is the personal ‘art coefficient’ contained in the work.»