![A Scene at the Sea : Quand le silence parle... [Rétro Takeshi Kitano, l'iconoclaste] A Scene at the Sea : Quand le silence parle... [Rétro Takeshi Kitano, l'iconoclaste]](http://media.paperblog.fr/i/308/3089828/scene-at-the-sea-silence-parle-retro-takeshi--L-1.jpeg)
![A Scene at the Sea : Quand le silence parle... [Rétro Takeshi Kitano, l'iconoclaste] A Scene at the Sea : Quand le silence parle... [Rétro Takeshi Kitano, l'iconoclaste]](http://media.paperblog.fr/i/308/3089828/scene-at-the-sea-silence-parle-retro-takeshi--L-2.jpeg)
Kitano joue la carte de la sobriété dans ce long métrage et parvient avec un talent certain à donner corps à un choix laborieux. Celui de faire évoluer des personnages sourds et muets dans un univers tout aussi épuré. Ainsi, l’histoire de ce couple aurait pu être dès plus insipides, le silence plomber ces plans longs et répétitifs (ceux de cette mer si chère à Shigeru, ceux du visage de Takako, sa petite amie), la routine faiblir l’intensité de la relation particulière entre Shigeru et Takako, mais il n’en est rien. Kitano entreprend un travail de précisions où la sensibilité – perturbante – perce. Par un jeu minimaliste, Kitano trouve la recette quasi-miraculeuse, et créé une œuvre éblouissante, majeur. Majeur par sa maîtrise, son originalité mais surtout par sa sensibilité. On s’extasie devant la beauté de ces séquences, une en particulier, celle du sourire impérissable de Takako. Magique.
La pudeur aurait pu être un frein, Kitano en a fait une force. Troisième long métrage du maître, A Scene at the Sea est sans conteste une œuvre incontournable. On évoque souvent le talent de Kitano pour la violence, n’omettons pas celui qu’il a de faire des films sentimentaux de véritables claques cinématographiques.
Diana