Bye bye Singapour (Bonjour Conakry)

Publié le 13 avril 2010 par Ceciledequoide9
Bonjour aux jet-lagueurs/euses
Bonjour aux zotres
Les plus perspicaces d'entre vous se seront peut-être aperçu(e)s que je montrais beaucoup d'images mais parlais peu ces derniers jours. Il faut dire que je suis repartie... Après Singapour et une semaine de transition à Paris me voici à nouveau en Guinée.
Depuis le début du voyage j'ai la poisse : avant même de partir j'ai eu des soucis pour obtenir mon visa et j'ai dû me faire pistonner et revenir à l'ambassade (bon, jusque là, rien de surprenant).
Le jour J, j'ai failli raté mon avion. J'avais complètement oublié que c'était le marathon de Paris et même si je m'en étais souvenue, j'aurais totalement sous-estimé la bordélitude circulatoire impliquée par l'événement. J'habite dans le XVe, Roissy est dans le nord et pas moyen de traverser Paris. Bon... Eh bien le périph était aussi bouché qu'un lavabo de camping 2 étoiles sur la costa del sol un week-end de 15 août. Je suis arrivée à l'aéroport exactement 5 minutes après l'heure limite d'enregistrement des bagages et comme on ne peut pas dire que c'était hyper bien indiqué, j'ai mis encore 5 minutes à trouver le guichet Air France.
Après un échange de coups de fils affolés mais efficaces, on finit par me dire que c'est possible que je prenne l'avion mais que je serai en éco et pas en business. Bon, ben... tant pis quoi. C'est bête mais mieux que pas d'avion du tout. Le vol Paris-Conakry est le seul que je connaisse où les places en première classe sont aussi nombreuses et systématiquement plus bookées que les places en éco.
L'avantage flagrant quand on arrive en retard pour prendre l'avion c'est qu'on a une hôtesse rien que pour soi qui nous fait griller toutes les files d'attente et les formalités diverses et variées durent en tout et pour tout une dizaine de minutes et j'ai même embarqué en priorité. Ils ont dû se dire chez Air France qu'une fille aussi neu-neu que moi était bien capable de louper son avion dans la zone d'embarquement et, si j'en juge par ce qui s'est passé à Casablanca en juillet dernier, je ne peux pas tout à fait leur donner tort.
Le pire du plus bête c'est qu'en définitive, un passager de première a raté l'avion : nous avons donc dû attendre 1/2 heure que ses bagages soient déchargés et sa place est restée vide tandis que moi qui avais payé pour un voyage en business je me retrouvais en éco et je serais ultérieurement remboursée par Air France car seul le personnel au sol a le droit de déclasser/surclasser les voyageurs/euses. Il y a là un manque à gagner étonnant qui prouve un défaut de procédure. Moi j'dis ça, j'dis rien.
Pour corser le voyage, sachez que j'avais un début d'angine et que cette dernière s'est confirmée dans l'avion : toux à se décrocher les poumons, mal d'oreille, gorge à vif comme si on venait de m'arracher les amygdales. Heureusement, le samedi soir, voyant mon état empirer, j'étais allée voir une pharmacienne qui, apprenant que je partais à Conakry, m'a prescrit un tas de trucs sans ordonnance. Il n'empêche que j'ai passé mes deux premiers jours en Guinée au lit avec un pull en cashemire et sans climatisation, grelottant de froid malgré les 30°C et les médocs. Depuis mon arrivée, je n'ai pratiquement rien pu avaler tant ma gorge est irritée : exit les plats locaux pimentés, les boissons gazeuses et les jus de fruits acides ! Je me suis contentée de quelques grains de riz, de deux crèpes et d'un yaourt nature.
Ce soir ça va mieux mais je n'ai toujours pas faim et j'ai un goût de savonette en permanence dans la bouche. J'ai la voix rocailleuse de quelqu'un(e) qui aurait fumé 3 paquets de gitanes maïs sans filtre depuis 40 ans.
Je me demande ce que me réservent les prochains jours...