Alors, attention, on s'accroche, voici une prédiction tout droit venue de l'une des banques qui ont failli mettre le monde à genoux avec ces histoires de subprimes. Les ventes de livres aux USA vont augmenter de 5,8 % jusqu'en 2015, attendu que le public va acheter des ebooks pour les lire sur iPad, Kindle et consorts. Et dans le même temps, les ventes de livres papier vont baisser.
Nous devons ce pronostic à Goldman Sachs Group. Merci messieurs les analystes.
La totalité de l'industrie du livre pèsera 24,9 milliards $ en 2015, contre 23,5 milliards $ pour cette année, estime James Mitchell, dans un rapport rendu public aujourd'hui par GSG. Et les ventes de livres numériques vont quadrupler durant cette période, pour monter à 3,19 milliards $ tandis que le papier connaîtra une baisse de 4,9 %, à 21,7 milliards $.
Ce qui fait bien un total de 24,89 milliards $, nous sommes d'accord.
Autre prévision, découverte dans les entrailles d'un trader fraîchement éviscéré : les parts de marché d'Apple seront de 33 % en 2015, contre 10 % cette année. En revanche, celles d'Amazon chuteront à 28 % contre 50% pour 2010. Quant à Barnes & Noble, il stagnera à 15 % entre 2012 et 2015, contre les 5 % de prévus pour 2010.
Ces analyses ne comprennent toutefois pas les manuels scolaires de maternelle ni de secondaire, précise Business Week.
Petit problème : aujourd'hui, la distinction est nette entre les livres papier et les ebooks, quand on parle de revenus. Et avant de considérer que l'industrie est composée pleinement de ces deux pans, un petit effort culturel s'impose. Nombre d'acteurs ne parviennent encore pas à comprendre que le marché est un et que l'on parle de numérique ou non, finalement ce sont bien des livres qui sont vendus.