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Après le massacre.

Publié le 31 mars 2010 par Hermes
Pour le sarkozisme ce n’est plus désormais que gueule de bois et langue de bois : Ça sent le sapin !
Il faut dire que le succès de la Journée de la Fessée dépassa toutes les espérances et, qu’en dépit d’un « même pas mal ! », le fanfaron se réveille avec le derrière qui brûle et, plus grave, des promesses de coups de bâtons de la part de ceux qui , partis à la conquête des terres promises, auront mordu la poussière. Qui le lui pardonnera ?
Mais celle qui administra cette fessée en ressort aussi le cul rougi tant la vie politique s’adonne souvent au Vaudeville et au retour de bâton : La fesseuse reçut donc sa part d’humiliation par les triomphes de Frêche et Royal.
Car Madame Aubry avait oublié que les militants ne pardonnaient pas certaines pratiques staliniennes et autres élections truquées . On se chargea donc de lui rappeler la fable de sa légitimité et que la victoire de la gauche n'était due qu' à une gestion honnête des régions et à un rejet de la politique sarkoziste.
La direction du PS ne sort aucunement grandie de la victoire de ses troupes. Et quand Aubry dénie à Frêche toute appartenance à la gauche, elle ne se désigne que comme chienne de garde d’un camp qui ne lui appartient pas.
Alors maintenant ? Tout commence, à droite comme à gauche.
Certes Sarkozy tentera de rebondir au plus tôt avec l’aide d’une garde rapprochée condamnée à sombrer avec lui. Mais que peut-il faire, empêtré plus que jamais dans ses contradictions, quand sa parole est démonétisée pour les cadres de l’UMP ? Et quand le Front National en retrouvant ses électeurs casse la seule stratégie qu'il aurait pu encore revendiquer? Quand il ne peut plus aller ni à droite ni à gauche?
On peut alors parier que tous ceux qui se sentent maintenant trahis lui enfonceront davantage la tête au fond de l’eau sous le regard bienveillant des chiraquiens, de Juppé, de Villepin, de Raffarin et de tous ceux qui s’apprêtent aujourd’hui à abandonner leur Dieu dans son crépuscule ! Le sénat sera pour lui un enfer.
Il suffira d’écouter quelques arpèges nouveaux et des refrains inédits dans la musique médiatique pour s’en convaincre.

Quant à la gauche il se pourrait bien qu’elle n’ait à gérer qu’une victoire à la Pyrrhus : Loin d’avoir fait taire ses divisions, Martine Aubry ne les aura qu’accentuées en croyant s’acheter le silence de Fabius et des autres prétendants. La vraie victoire de la gauche c’est celle qui s’est réalisée contre la direction du Parti socialiste.
Décidément, après ces élections régionales rien ne sera plus comme avant.

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