Le temps où Robin des Bois volait aux riches pour donner aux pauvres est révolu, amis lecteurs. Bernard Madoff a changé la donne : voler aux riches, pour donner aux riches et à fortiori pour s'enrichir sur leur dos.
Souvenez-vous, le 11 décembre 2009, la plus grande escroquerie financière est révélée, quelques mois après l'effondrement des marchés boursiers. Depuis des années, Bernard Madoff promettait à ses investisseurs des taux d'intérêt records, de près de 20%. A la veille de Noël, personne, pas même ses employés ne croyaient que le système Madoff pouvait sombrer à son tour. Personne non plus n'avait imaginé que derrière ses gains records se cachaient une chaîne de ponzi, un système de vente pyramidale qui consiste à reverser aux investisseurs, les capitaux de ses nouveaux investisseurs. Avec les aveux de Madoff, 13500 investisseurs qui représentaient 50 milliards de capitaux sont ruinés.
Mais qui sont ces riches incrédules qui confièrent jusqu'à leur chemise à "Bernie" ? Mark Seal, journaliste à Vanity Fair, décrypte le phénomène Madoff sans compassion, à partir des témoignages de ses victimes et de sa secrétaire. Un récit d'investigation magistral, qui fera jubiler les portefeuilles des plus modestes, et terrifiera les plus fortunés. Alors si vous ne payez pas encore l'ISF, si vous n'avez pas encore eu le temps de virer votre argent dans un paradis fiscal, investissez 3 euros dans Madoff, l'homme qui valait cinquante milliards
Madoff, l'homme qui valait cinquante milliards, de Mark Seal, éditions Allia, 172 pages, 3 euros.