Vendu à plus de 100 000 exemplaires, l'ouvrage de Claude Allègre et Dominique de Montvallon, L'Imposture climatique (éditions Plon), a soulevé une virulente polémique et s'inscrit dans une tendance plus générale de remise en cause des travaux scientifiques sur le réchauffement climatique. C'est ainsi qu'en Grande-Bretagne, le Climate Research Unit dirigé par Phil Jones avait également été accusé de falsifier ses résultats.
Sur ces deux points, pourtant, la polémique n'a quasiment pas lieu d'être. Une lettre co-signée par 400 chercheurs français et adressée à Valérie Pécresse, ministre de la Recherche, a ainsi clairement établi les nombreuses erreurs et approximations parsemant l'ouvrage de M. Allègre, qui refuse par ailleurs tout débat sur le sujet avec les spécialistes concernés. Parallèlement, le Comité de la science et de la technologie du parlement britannique a récemment démontré que les accusations de fraude à l'encontre de Phil Jones et de ses équipes étaient sans fondement.
Ces deux affaires méritent plusieurs commentaires. En premier lieu, la science progresse grâce aux débats et à la contradiction. Mais celle-ci doit être solidement étayée, ce qui n'est pas le cas concernant l'ancien ministre de la Recherche.
On peut également pointer le fait que les spécialistes de ces questions doivent apprendre à mieux communiquer, en sachant ouvrir le débat et sans craindre de dévoiler les zones d'incertitudes qui susbsistent encore. À l'ère du Web 2.0. et des réseaux participatifs, l'implication du public possède d'incomparables vertus pédagogiques. Ce qui est vrai pour le climat l'est d'ailleurs aussi pour l'écologie en général et plus largement les enjeux du développement durable. On ne sait pas tout, loin de là, mais chaque nouvelle découverte aurait plutôt tendance à confirmer la gravité de la situation et l'urgence de l'action. Les citoyens en sont du reste conscients et réclament davantage de transparence et d'engagement de la part des entreprises comme des administrations.
Mieux informer à partir de données concrètes et crédibles, faciliter le passage à l'action et les démarches participatives : c'est ainsi qu'à 3zeco nous concevons la communication durable.
En savoir plus sur le sujet
http://effetsdeterre.fr/2010/03/31/climatologue-qui-rit-climatologues-qui-grincent/
http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2010/04/climat-400-scientifiques-signent-contre-claude-all%C3%A8gre.html
L'offre de 3zeco