Age légal de départ, temps de cotisation, « assiette » des cotisations, prise en compte de la pénibilité, taux d’emploi des vieux seniors, augmentation de l’espérance de vie et du gâtisme de la dépendance des personnes âgées, la seule chose à retenir c’est que personne ne semble d’accord sur rien si tant est que quelqu’un y comprenne réellement quelque chose.
Pour autant, dans ces cas là et comme nous sommes en France, un consensus finit en général par se faire autour de l’idée que, au nom de la solidarité qu’incarne en l’occurrence le système de retraite par répartition, yaka faire payer les riches.
C’était en fait prévisible dès la fin des « 30 Glorieuses », c'est-à-dire au milieu des années 70, quand il est devenu évident que la croissance de la démographie d’une part, de l’économie d’autre part, n’étaient ni exponentielles ni même proportionnelles à celle de l’espérance de vie.
S’il est évident que l’abaissement à soixante ans de l’âge légal de départ en retraite instauré par la gôche au début des années 80 n’a reine arrangé, il est tout autant certain que le refus réitéré, pour des raisons purement idéologiques, de compléter le système par une dose croissante de capitalisation n’a fait qu’aggraver sa dérive médusienne.
C’est sans doute pourquoi nous ne croyons pas non plus que l’économie européenne en général, française en particulier, puisse renouer un jour avec des taux de croissance « à la chinoise ».
D’une manière ou d’une autre, ce sera donc aux d’jeunes de payer, et pas qu’un peu, pour financer la (vraie) galette-saucisse des vieux. En langage technocratique ça s’appelle « la solidarité intergénérationnelle », en français on parlerait plutôt de grosse arnaque sous couvert de chantage affectif…
Reste plus qu’à espérer que ces petits cons vont marcher dans la combine, ne vont pas se barrer à l’étranger comme ces salauds de riches, ne vont pas attaquer les maisons de retraite à la voiture bélier, comme de vulgaires distributeurs de billets suburbains et aux cris vengeurs de Mort aux vieux !