La loi n° 87-549 du 16 juillet 1987 et la loi n° 94-488 du 11 juin 1994 ont prévu l’attribution d’une allocation forfaitaire aux anciens harkis, moghaznis et personnels des diverses formations supplétives ayant servi en Algérie.
Mais, certains de ces combattants ont été exclus de ce dispositif d’indemnisation au motif qu’ils avaient servi dans les forces régulières au lieu des formations supplétives.
Et cela malgré un assouplissement (peu connu) des dispositions qui permet aux militaires ayant servi moins de 15 ans dans l’armée régulière française d’être admis au bénéfice de l’allocation forfaitaire.
Ce n’est évidemment pas la première fois que le dispositif connaît des ratées. On peut citer le cas des femmes d’anciens harkis qui n’ont aucun droit à indemnisation puisqu’elles n’ont pas pris les armes (alors qu’elles connu les souffrances de la guerre, du déracinement et des camps de transit) et les veuves d’anciens harkis obligées parfois d’attendre leur soixantième anniversaire pour bénéficier de l’allocation de reconnaissance. On peut aussi citer les enfants de harkis, rapatriés avec leurs parents, qui ont connu les mêmes souffrances, sans jamais être reconnus.
Que peuvent faire aujourd’hui ces exclus pour être reconnus et considérés et n’est-il pas trop tard pour eux ?
Il n’est jamais trop tard pour bien faire dit-on, surtout lorsqu’il existe des hommes et des femmes, des associations, des mouvements qui s’unissent et se battent ensemble pour obtenir justice et réparation. Et si cela ne suffit pas, il reste toujours les tribunaux français et européens.