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Réflexions.

Par Ananda

L'acte gratuit ressemble à l'acte de dieu lorsqu'il créa le monde.

Les certitudes, quand elles se dressent sur le chemin de la connaissance, sont autant d'impasses sur lesquelles l'esprit bute et grâce auxquelles il risque de se fermer (ne serait-ce que momentanément).

Un fleuve ne doit jamais se laisser encombrer par ses bras morts. Tout au plus les certitudes permettent un temps à l'esprit de "souffler". Mais, s'il "souffle", s'il fait halte trop longtemps, il ne peut plus rebondir Le bras mort du fleuve s'est alors transformé en un marécage.

Une même chose, un même fait, un même phénomène ou un même problème peuvent s'aborder sous de nombreux différents angles d'approche.

Pourtant, dans des registres différents, seuls le yoga et les mathématiques nous ouvrent la porte de l'infini .

La France, pays bicéphale, paraît posséder deux consciences :

celle d'un vieux pays d'Europe, à la très forte identité, à l'âme plutôt conservatrice, aux tendances un peu "arrogantes" et fermées aux influences extérieures de dominant, d'ancien pays colonisateur, de contrée riche

et celle, à côté de cela, d'un pays qui fut marqué par l'idéal révolutionnaire universaliste, par les idées de "liberté-égalité-fraternité" et, par la suite, travaillé par une forte conscience de gauche, franc-maçonne, marxisante et anarchisante.

C'est peut-être ce qui gêne le plus en elle : comment parler à deux voix en une ? Comment faire, quand, si vous vous adressez à l'une, c'est l'autre qui se met à vous répondre, comme une sorte de double discordant ?

Le mode de vie postmoderne estompe les "identités nationales".

Spectacles médiatiques et possibilités de voyages accrues nous font prendre conscience du fait que, que nous vivions en France ou, par exemple, en Amérique, en Australie ou au Japon, nous vivons tous, à peu près, sur le même tempo, environnés d'autoroutes, de buildings et gratte-ciels, de rames de métro, de centres commerciaux et de galeries marchandes qui se ressemblent  tous et toutes.

En outre, nous avons tous plus ou moins les mêmes rêves aseptisés : confort, hygiène monomaniaque, pavillon en grande banlieue (le plus près possible de la campagne) et vie de bureau aux heures fixes, petite famille nucléaires fondées sur l'Amour (mais certainement pas à l'abri du divorce) ne dépassant pas les deux enfants, voiture, jogging, vacances pour "décompresser" le plus loin possible, sécurité et jouissance, goût du "grand frisson" mais de loin, par cinéma interposé. Lorsque nous regardons un feuilleton ou un téléfilm américain, les grandes maisons pourvues de vérandas et les feuillages colorés par l'été indien nous parlent presque autant, maintenant, que nos propres cadres de vie. Peut-être est-ce cela qui explique, en un sens (paradoxal), la rage à s'accrocher aux "exceptions" (la française, entre autres) et, plus grave, cette méfiance à l'égard de toute forme d'altérité nouvelle trop criante...

Les concepts.

Où mènent-ils ?

Ne sont-il pas d'abord des membres de la famille des concepts ?

Le cerveau humain est-il complexe parce que le monde est complexe ? Est-il complexe pour répondre à la complexité du monde (comme un écho, en quelque sorte) ?

L'intelligence mathématique émerge avec l'esprit de l'Homme.

Peut-on penser que cette émergence soit une perche que dieu nous tend ?

La démarche de transmettre une connaissance couplée à celle de respecter la connaissance qu'on reçoit, voilà l'un des caractères les plus ancrés, les plus fondamentaux de la mentalité asiatique (du sous-continent indien jusqu'à l'Asie de l'Est et du Sud-Est).

C'est, en un sens, l'un des moteurs du "développement" asiatique.

Les cultures qui valorisent énormémént l'intelligence et l'acquisition de connaissances sont celles qui font avancer l'esprit humain.

L'humilité est une disposition d'esprit qui favorise la démarche de la connaissance.

La vanité est...vaine.

On devient 'reconnu"; et puis ? N'a-t-on pas un mouvement de recul ?

L'être "reconnu" et celui qui va disparaître, replonger dans le néant, ne restent-ils pas le même ?

La capacité de concentration et la motivation à connaître sont des préalables obligés à l'acquisition de connaissances.

Plus vous dépouillez votre pensée, plus le raisonnement a des chances de devenir plus fécond, plus libre.







Connaître ?

C'est à la fois une disposition d'esprit et une discipline.







Sans discipline exercée sur le mental (et donc sur le corps), pas de connaissance.

Après quoi l'engrangement des connaissances devient une sorte d'automatisme.







Quelque part, le corps est "mental", dans la même mesure que l'esprit est "physique".







Si l'Homme veut vivre le plus longtemps possible, c'est au nom de la vie de l'esprit.







Dans certains cas, accomplir, atteindre les buts qu'on s'était fixé, peut autant effrayer, perturber, coller le vertige que le fait d'échouer à accomplir.







Ce qui AURAIT PU SE FAIRE est quelquefois plus tentant que ce qui PEUT SE FAIRE.

Il y a là un possible manqué, à jamais inexploré, vierge, comme un foetus avorté que l'on regrette.

P. Laranco.


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