Dans la longue histoire
littéraire de l’Inde aux 23 langues, la poésie en bengali, déjà riche,s’ouvre au mystère du monde avec Tagore
(Nobel 1913), tandis que les poètes suivants ajoutent des influences
occidentales : Jivanananda Das, Sunil Gangopadhyay, Lokenath Bhattacharya.
Né en 1954, Joy Goswami est le fils
d’un militant politique mort tôt qui lui fait découvrir la poésie enfant. Au
Bengale des années 70, Goswami incarne alors la figure populaire du jeune poète
prodige. Il reçoit plusieurs prix littéraires indiens, s’élève contre les
conflits inter-ethniques, mais semble réticent à être diffusé à l’étranger.
Attendu au Salon du Livre de Francfort en 2006 avec d’autres poètes indiens
connus, il est le seul à ne pas prendre l’avion au dernier moment, expliquant
qu’il préfère tenter d’écrire de nouveaux poèmes plutôt que de participer à un
débat littéraire loin de son espace linguistique. Cependant l‘écrivaine
Sampurna Chattarji prépare une anthologie en anglais.
Bibliographie sélective :
Christmas o Sheeter Sonnetguchchho
(Sonnets du Noël et de l’hiver), 1976
Ghumiyechho Jhaupata? (Dormais-tu, épine de pin?), 1990
Bajrobidyut-bharti Khata (Album d’orages et foudres), 1997
Patar Poshak (Habits de feuilles), 1997
Jara Brishtite Bhijechhilo (Les Trempés de pluie), 1998, (roman en
vers)
Suryo Pora-Chai (Soleil de cendre), 1999
Paagli Tomar Shongey (Avec toi, fille sauvage), 2000,
(anthologie)
Shashoker Proti (Aux pouvoirs futurs), 2007
Traductions en français :
« Littératures de l’Inde », revue Europe
n° 864, Paris 2001.
Tout est chemins, anthologie des
poètes du Bengale, éditée par Sumana Sinha, Le Temps des Cerises, Paris 2007.
Sitographie :
Interview
en anglais sur Poetry International Web :
Vidéo d’une lecture
de Joy Goswami à une manifestation pacifiste
par Jean-René Lassalle