Flavio Briatore et Pat Symonds, à la direction générale pour l'un et technique pour l'autre de l'écurie Renault jusqu'en septembre 2009, ont reconnu leur part de responsabilité dans le "crashgate" du Grand Prix de Singapour de 2008, a annoncé la FIA. En échange de leurs aveux, le corps gouvernant de la F1 a renoncé aux poursuites lancées à leur encontre.
Enième petit rappel des faits... Lors du premier Grand Prix de Singapour de
l'histoire en 2008, Flavio Briatore et Pat Symonds avaient demandé au deuxième pilote Renault Nelson Piquet Jr. de se crasher volontairement à un endroit bien précis du circuit pour motiver
une intervention de la voiture de sécurité obligeant un regroupement général, ce qui bénéficiait au premier pilote de l'équipe, Fernando Alonso, qui venait de ravitailler juste
avant, et qui prenait peu après la tête de la course avec une voiture pourtant pas des plus performantes.
A son licenciement durant l'été 2009, Piquet Jr. a décidé de pousser l'affaire jusqu'à la Fédération Internationale de l'Automobile. Suspendus (de cinq ans pour Symonds, à vie pour
Briatore !) par le CMSA (Conseil Mondial du Sport Automobile) en septembre, les deux hommes ont ensuite fait appel de leur sanction devant le Tribunal de Grande Instance de
Paris qui leur a donné raison quelques moins plus tard : la FIA n'avait pas la compétence pour leur infliger pareille sanction. Mais celle-ci n'a pas tardé à interjeter appel de ce
verdict, appel qui était toujours en cours.
Suite à une discussion entre les avocats de deux parties, Briatore et Symonds ont donc proposé un marché à la FIA : l'arrêt des poursuites contre leurs aveux et excuses. Soucieuse de
son image plutôt écornée ces dernières années dans diverses affaires ou polémiques, la fédération et son nouveau président ont accepté cette solution de conciliation et mis un terme définitif à
l'affaire.
La FIA a expliqué dans un communiqué :
« Ils tous deux reconnu leur part de responsabilité dans l'accident volontaire du pilote Nelson Piquet lors du Grand Prix de Singapour 2008 et ont exprimé leurs regrets et présenté leurx
excuses à la FIA.
Ils se sont engagés à s'abstenir d'avoir un rôle opérationnel en Formule 1 jusqu'au 31 décembre 2012 ainsi que dans toutes les autres compétitions inscrites dans le calendrier de la FIA
jusqu'à la fin de la saison sportive 2011.
Ils ont également abandonné toutes les mesures résultant du jugement du 5 janvier 2010, ainsi que toutes leurs autres actions à l'encontre de la FIA sur l'affaire en question.
En échange, ils ont demandé à la FIA d'abandonner la procédure d'appel en cours, sans qu'elle ne reconnaisse le bien-fondé des critiques émises contre la décision du CMSA du 21 septembre
2009, et renonce à son droit de lancer de nouvelles poursuites à leur encontre dans l'affaire concernée. »
« Le président de la FIA a considéré qu'il était dans les meilleurs intérêts de la FIA de ne pas permettre la perpétuation de ses conflits juridiques, qui ont été énormément suivis par les
médias et qui, sans parler de leur issue, sont très préjudiciables à l'image de la FIA et du sport automobile, et a donc accepté cette solution de conciliation mettant un terme à cette
affaire. »