Ce soir, surprise en Charente les 4 circonscriptions sont revenues à la gauche.
Dans notre circonscription (2ème de Charente), Marie-Line Reynaud est arrivée en tête avec 52,8% des suffrages. Le taux d'abstentions a légèrement baissé, mais reste toujours fort avec 37,9%.
Lors du dépouillement à l'hôtel de ville (2ème bureau), les premiers signes étaient là : sur ma table 101 voix pour Jérôme Mouhot contre 61 pour Marie-Line Reynaud : du jamais vu pour ce bureau de vote pourtant très à droite !
Jérôme Mouhot, maire de Cognac, accuse là un gros échec ; donné vainqueur théorique à l'issu du 1er tour, il n'a pas su mobiliser son électorat. L'électorat de droite, en partie suite aux divisions J.Mouhot/B.Sourisseau n'a pas su se rassembler, alors qu'à gauche le rassemblement et la mobilisation ont joué plein pot.
C'est une défaite cuisante pour la majorité Cognaçaise, qui sur le papier avait tous les atouts pour réussir. En sortant de l'Hôtel de ville, un élu de l'UMP (soutien de Bertrand Sourisseau) m'a tapé même sur l'épaule avec une jovialité fort étonnante !
Localement, il s'agit d'un cataclysme politique, un vrai désaveux pour le maire. Le report de voix, attendue par certains, n'a pas vraiment joué. Il semble bien que bon nombre d'électeurs de Bertrand Sourisseau et/ou Noël Belliot au 1er tour n'ont pas été voté ou ont voté nul (lors du dépouillement j'ai vu passé plusieurs bulletins Mouhot rayé : 3,2% de bulletins nuls) alors qu'en face, la gauche a su mobiliser ces forces et occuper le terrain cette dernière semaine.
Après le dépouillement, je me suis rendu à "La Cale" (Crouin), rendez-vous du PS pour une soirée post-électorale, ou se sont retrouvés tous les candidats locaux de la gauche dans une ambiance très joyeuse. Il y a eu quelques discours ou a été mis en avant l'union des candidats de gauche face à une droite divisée. Marie-Line Reynaud a rappelé son engagement et sa mise en avant du non-cumul des mandats.
Le prochain rendez-vous citoyen pour les municipales (en 2008), s'annonce passionnant et beaucoup de choses, à ce niveau, devrait ce jouer parmi les ex-candidats de la droite, qui après cette campagne assassine devront savoir se rassembler ou s'effacer.
À noter que sur ce blog, une polémique est apparue ces derniers jours autour du mélange des genres lors de la campagne de Jérôme Mouhot. Il est sûr que plusieurs des personnels municipaux ait participé activement à la campagne du maire-candidat. La question est de connaître leur statut exact lors de leur activité politique. Car pour un candidat il n'est pas autorisé de bénéficier d'avantages sur ces concurrents et ainsi bénéficier de soutien actif de membre de l'administration (payé par nos impôts) est illégal, à moins de les rémunérer directement sur le budget de campagne.