Oui mais… les acteurs sont, ce jour, encore côte à côte et la Science se fait humble, certes le diagnostique persiste mais la vie malicieusement résiste.
Alors comment ne pas évoquer l’irrationnel.
Dernière conversation :
- Je ne t’entends plus prier.
- Non je ne prie plus. Dieu refuse de me guérir cette fois, je l’ai prié sans réponse.,
- Tu devrais persister.
- NON il est sourd.
Mes confrères s’étonnaient de cette survie mais l’humilité médicale qui m’entoure n’autorisait pas la suffisance déplacée, pour elle aucun doute il s’agissait de l’attention divine.
Tout ceci est anti scientifique, mais il y a encore plus étrange : parfois les longues heures de fin de vie assistée de soins « palliatifs »s’étirent de façon surprenante, épuisant les familles et interrogeant les soignants. On a l’impression claire d’une attente, et souvent c’est une visite amicale ou familiale inattendue, parfois même inespérée qui autorise la paix finale.
Revenons à la jeune femme qui faisait l’institutrice sous la glycine, elle a 92 ans . Le désir de vie est là, animé par la curiosité avouée d’être encore spectateur de l’existence du monde. On ne parle pas des choses rationnelles donc rasantes, la logique médicale est écartée et je me la réserve, un peu dubitative.
Chantal
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La z’ique de Makhno :