Comme l'affirmait Le Monde dans son édition du 7 avril, la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) a bien enquêté, en mars, sur l'origine des rumeurs d'infidélité au sein du couple présidentiel. La confirmation est venue mercredi soir du patron de la DCRI, Bernard Squarcini, dans une déclaration à l'AFP.
"Mon service a été saisi par mon autorité de tutelle, le directeur général de la police nationale Frédéric Péchenard, début mars", au sujet de cette affaire de rumeurs entourant le couple Sarkozy, afin d'"effectuer une remontée informatique au plus près du point de départ dans le temps et, si possible, de la source", indique M. Squarcini. "On a travaillé dessus jusqu'à l'ouverture de l'enquête judiciaire" après une plainte du Journal du dimanche, assure le chef du Renseignement intérieur français. Un peu plus tôt, sur Europe 1, Carla Bruni-Srakozy était sortie du silence pour affirmer le contraire : "Il n'y a aucune enquête de police, c'est inimaginable de dire une chose pareille, la seule enquête qu'il y a – et d'ailleurs je n'en sais pas les suites –, c'est une plainte qui a été déposée par Le Journal du dimanche, c'est une enquête privée du Journal du dimanche qui ne nous concerne en rien", assurait l'épouse de Nicolas Sarkozy.
Mme Bruni-Sarkozy assurait par ailleurs que l'Elysée n'a exercé aucune pression sur le groupe pour qu'il dépose cette plainte, qui suscite l'indignation de la société des journalistes du quotidien. Ces derniers estiment que le chef de l'Etat a utilisé sa proximité avec Arnaud Lagardère, patron du groupe, pour susciter une enquête sans apparaître directement. Le groupe a poussé à la démission un responsable de Newsweb, filiale chargée du site Internet du JDD et un employé non journaliste qui semble avoir posté l'article sur la rumeur sur un blog lié au site. "Je considère que nous ne sommes victimes d'aucun complot, les rumeurs ont toujours existé. Il n'y a pas de complot, il n'y a pas vengeance, ça ne nous concerne en rien et on a tourné la page depuis belle lurette", assurait encore Mme Bruni-Sarkozy, précisant que l'ancienne ministre de la justice, Rachida Dati, désignée par plusieurs médias comme l'une des responsables de la diffusion de la rumeur, gardait la confiance de l'Elysée. "Elle reste tout à fait notre amie." Le Monde.fr avec AFP