Damages: 3.10 Tell Me I'm Not Racist
Emotion toute particulière pour cette review de Damages... il s'agit du 100° article posté sur ce blog! On ne va pas épiloguer là-dessus mais je tenais simplement exprimer ma fierté,
aussi ridicule soit-elle. J'ai tenu 100 articles, et l'envie est toujours là, j'en suis très content. J'en profite vite fait pour remercier (s'il existe) le cercle (encore?) très fermé de
lecteurs qui sont fidèles au blog depuis les débuts en Novembre. En espérant que vous, comme moi, serons encore-là pour 100 nouveaux posts... et plus si affinités! Sans transition, on passe à la
review de ce complexe 10e épisode de Damages qui pour le coup, était aussi assez spécial, puisque sans flashforward! La dernière fois que la série s'était essayée à ça, je n'ai
pas vraiment apprécié. Le deuxième essai sera-t-il le bon?
L'absence de
flashs est en tout cas l'occasion de donner à Ellen plus de temps d'antenne... un peu au détriment de Patty qui apparaît très en retrait. Mais Patty avait déjà eu droit à plus
d'attention la semaine dernière, alors chacun(e) son tour. Ainsi on voudrait nous faire croire qu'Ellen qu'aurait été adoptée, ce qui légitimerait les contrastes réalisés avec sa famille
dernièrement... à mon sens, c'est loin de sortir de nulle part, l'idée avait déjà germé dans mon esprit, au moins depuis les débuts de la série. Mais c'était plus une sorte de fantasme qu'autre
chose. Finalement, on en vient à considérer sérieusement l'idée. Sauf que ce serait trop gros... vu l'insistance qu'il y a sur cette possibilité, à travers ce mystérieux rêve d'Ellen, très bien
mis en scène et la rupture avec sa soeur qu'elle choisit de laisser croupir en prison pour lui avoir menti, il est plus probable que la série nous emmène sur une fausse piste. Ce qui est sûr,
c'est qu'on est pas au bout de nos surprises. Le seul danger pour la série avec cette histoire, ce serait si on décidait de nous inventer un lien de parenté sorti de nulle part entre Patty et
Ellen. Ce serait s'approcher de très près de la limite d'un jump the shark... en attendant, Ellen s'en va d'abord rencontrer la mystérieuse femme dont elle rêve, une soi-disante ancienne
baby-sitter qui serait également cliente des drogues de la soeur d'Ellen. La belle brune choisit mal son moment... au bureau les choses deviennent délicates pour elle. Son collègue a découvert sa
collaboration avec Patty et s'empresse d'aller tout raconter au boss. De quoi rajouter une petite pression supplémentaire qui rend les choses d'autant plus palpitantes.
Il faut quand
même savoir que les problème au bureau d'Ellen ne sont que le résultat d'un effet domino magistralement mis en scène. D'abord, les clients de Patty constatent (et ça me rassure de voir que je ne
suis pas le seul) qu'il y a peu de progrès dans l'enquête sur le Tobins donc il retirent le dossier à Patty ce qui a le don d'énerver Tom qui a besoin que l'affaire soit résolu vu ce qu'il a
lui-même perdu avec les Tobins. Toujours aussi touchant en "mort-vivant" Tom sombre donc dans un désespoir paniqué tout aussi touchant qui lui fait, de façon irréfléchie, approcher Tessa
Marchetti pour l'obliger à dire la vérité sur Thanksgiving. Pour la convaincre à parler, il lui révèle que ce seraient les Tobins les meurtriers de sa mère. ça ne la convainc pas mais ça a le
mérite de jetter le trouble dans son esprit ce qui l'amène à prendre contact avec le bureau du procureur pour demander des informations sur l'enquête sur la mort de sa mère. En parlant avec elle
et en voyant qu'elle a connaissance de certains détails non-officiels, le collègue d'Ellen a vite fait de comprendre qu'il y avait une fuite au bureau et que cela ne pouvait être qu'Ellen. Et
voilà comment Ellen se retrouve dans la merde... sa décision de dernière minute avant de partir à la découverte de ses origines, consiste à révéler, hors cabinet, à Tessa qu'il y a effectivement
des suppositions sur la culpabilité des Tobins dans la mort de Dani. Elle lui conseille donc de prendre contact avec Patty pour plus de sécurité. Mais avant que le jeune fille n'ait pu atteindre
le cabinet de la féroce avocate, on nous offre un twist final des plus efficaces. Gates, au courant de la trahison d'Ellen grâce au bon chien-chien de collègue, s'empresse d'intercepter Tessa et
dame ainsi le pion à Patty et Ellen. La partie d'échec entre les camps redevient alors passionnante.
Si les progrès de
Patty dans l'enquête ne sont pas considérables, on peut au moins se satisfaire du peu de matière qu'on nous propose pour qu'on essaie au moins nous d'y voir plus clair. 2 mystères mis sur le
tapis aujourd'hui. Mystère n°1, où est la fortune Tobin? A Antigua aux dernière nouvelles... mais les choses seraient plus compliquées que ça. De fait, lorsque Marilyn insiste pour aller en
Afrique avec son association, paradoxalement, son ami Zedeck fait en sorte que la demande soit rejettée. Raison invoquée: il ne faut pas trop attirer les regards sur cette association. Y-a-t-il
là un lien avec l'argent? Voilà la nouvelle énigme qui permet de relancer un peu la quête. Mystère n°2, pourquoi Leonard Winston sera-t-il impliqué dans les évènement du flashforward? A
cause de son père apparemment qui vient jouer les gourmands. Introduit dans l'excellent 3.07, ses actions sont dans la continuité du personnage: il menace son fils de révéler ses secrets aux
Tobin s'il ne lui file pas quelques parts du gros gâteau Tobin. Je ne vois pas trop où ça vous nous mener mais ça permet au moins à Martin Short de s'imposer un peu plus. Très effacé en première
partie de saison, cette fin de saison lui est en revanche profitable. Niveau complexité et fascination, il n'arrive évidemment pas à la cheville de Zeljko Ivanek, mais niveau charisme, il est
bien plus fort à mon avis. Depuis peu, j'en viens même à le trouver attachant.
En conclusion, l'épisode était sans flashs... et c'est à peine si je l'ai remarqué pendant le visionnage! C'est dire si on a bien réussi à trouver autre chose pour nous intéresser. La
partie d'échecs s'intensifie et les énigmes se résolvent peu à peu. Au programme également, quelques surprises et twists et c'est assez pour faire oublier le flashforward. L'épisode est
au final une perle d'écriture fine et constitue une belle montée en puissance.
[8,5/10]