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Israéliens et Palestiniens : premières négociations sérieuses depuis 7 ans

Publié le 28 novembre 2007 par Danielriot - Www.relatio-Europe.com

Mahmoud Abbas (à gauche) et Ehoud Olmert (à droite)

Mahmoud Abbas (à gauche) et Ehoud Olmert (à droite) (c) Reuters

 
Les deux parties se sont engagées mardi à Annapolis à parvenir à un accord de paix avant la fin 2008.

George W. Bush a invité le Premier ministre israélien Ehoud Olmert et le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas à venir "à la Maison Blanche pour inaugurer les négociations", a déclar la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, à l'issue d'une conférence internationale de paix ayant réuni à Annapolis, près de Washington, une cinquantaine de pays et d'organisations
Quelques minutes avant cette rencontre, le président américain avait obtenu des deux parties un engagement écrit pour de nouvelles discussions sur des questions clés: statut de Jérusalem, sort de plus de quatre millions de réfugiés palestiniens, des colonies juives dont les Palestiniens réclament le démantèlement, partage des ressources en eau et délimitation des frontières.
L'objectif à atteindre est de créer un Etat palestinien indépendant d'ici la fin de l'année prochaine.
Dans un communiqué conjoint lu par le président des Etats-Unis George W. Bush, en présence de représentants d'une quarantaine de pays, le Premier ministre israélien Ehoud Olmert et le président palestinien Mahmoud Abbas se sont engagés à commencer leurs premières négociations sérieuses depuis sept ans.
"Nous exprimons notre détermination à mettre fin aux effusions de sang, aux souffrances et à des décennies de conflit entre nos peuples; à entrer dans une nouvelle ère de paix, basée sur la liberté, la sécurité, la justice, la dignité, le respect et la reconnaissance mutuelle; à propager une culture de paix et de non-violence; à affronter le terrorisme", souligne le communiqué. "Nous acceptons de lancer immédiatement des négociations bilatérales de bonne foi afin de conclure un traité de paix pour résoudre toutes les questions en suspens, toutes les questions centrales sans exception, comme le spécifient les accords précédents", poursuit-il. "Nous acceptons d'engager des négociations vigoureuses, suivies et continues, et nous ferons tous les efforts possibles pour conclure un accord avant la fin de 2008."
L'accord sur ce texte commun a été conclu après plusieurs semaines de négociations intensives. George W. Bush a affirmé que la première séance de négociations aurait lieu le 12 décembre, et qu'elles continueront ensuite à un rythme bi-hebdomadaire.
Le président américain a été rejoint à la tribune de la salle de l'Académie navale des Etats-Unis où se déroulait la conférence par Mahmoud Abbas, qui a lancé aux Israéliens un appel passionné à soutenir le processus de paix, affirmant que la guerre et le terrorisme "appartiennent au passé".
Intérêt commun
"Ni nous ni vous ne devons mendier la paix à l'autre. C'est dans notre intérêt commun", a-t-il dit. "La paix et la liberté, c'est un droit pour nous, tout comme nous avons et vous avez le droit à la paix et la sécurité." "Il est temps que prenne fin le cycle du sang, de la violence et de l'occupation. Il est temps pour nous de regarder l'avenir ensemble avec confiance et espoir."
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Mahmoud Abbas n'a pas laissé entendre que les Palestiniens souhaitaient faire de concessions sur les points qui ont bloqué les précédents efforts de paix: le statut de Jérusalem, le sort des réfugiés, les frontières d'une Palestine indépendante et les colonies juives.
Ehoud Olmert a promis pour sa part que "les négociations aborderont toutes les questions qui jusque-là ont été éludées". "Nous n'éviterons aucun sujet", a-t-il lancé. "Si ce sera un processus extrêmement difficile pour beaucoup d'entre nous, c'est néanmoins inévitable. Je le sais. Une grande partie de mon peuple le sait. Nous sommes prêts à cela."S'adressant directement aux Arabes présents à la conférence, il a ajouté, en faisant référence aux pays arabes qui n'ont pas de relations avec l'Etat hébreu: "il est temps de mettre fin aux boycott (...) envers l'Etat d'Israël".
Ces déclarations de bonnes intentions ne satisfont toutefois pas toute la population palestinienne, notamment le Hamas.A Hebron, en Cisjordanie, la police palestinienne a ainsi violemment dispersé mardi une manifestation contre la conférence d'Annapolis, tuant un manifestant, selon des médecins. A Gaza, plusieurs milliers de personnes ont également défilé, en criant "Mort à l'Amérique", "Mort à Israël", et qualifiant Mahmoud Abbas de "collaborateur"

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