Les gens ont le droit d’être écoeurés, et au Reactionism Watch, nous le sommes aussi. Nous en avons marre de toujours payer pour les riches, qu’ils s’appellent Coutu, Desmarais, Laliberté. Malheureusement, le message des organisateurs de la manif d’hier était tout autre : faites des coupures ! Nous avons vus ce que ça donnait de couper drastiquement dans nos programmes sociaux, comme l’a fait le gouvernement anti-populaire de Lucien Bouchard lors de son déficit zéro. Nous nous en sommes toujours pas remis, et ils souhaitent qu’on fasse, ici au Québec, les mêmes erreurs qu’ils sont en train de commettre dans la plupart des pays européens, la Grèce en premier ? L’échec du système néo-libéral fut magistralement démontré par les conservateurs et républicains de tout acabit. Avec cette récente »crise » des finances publiques, nous (re)verrons l’impossibilité du système capitaliste à pouvoir survivre sans de féroces attaques contre les travailleurs et travailleuses. En 2008, nous avons été obligés de payer (avec l’argent de nos impôts) pour les erreurs de riches capitalistes irresponsables qui jouent au monopoly avec notre argent (pensons aux criminels à cravate de la caisse de dépôt). Maintenant que le gouvernement est dans le «trou» à cause de cette opération «sauvetage», ils nous disent que c’est à nous de payer, parce que nous vieillissons trop vite, nous faisons trop d’enfants, nous consommons trop de médicaments, nous étudions trop. Nous en avons assez du manque de respect des hauts fonctionnaires bourgeois et des capitalistes !
À la place, les manifestants auraient dû manifester contre le système capitaliste qui est à l’origine de la crise financière. Il y a plein de mesures possibles pour redresser nos finances publiques, sans que les pauvres et la «classe moyenne» aient à en souffrir.Voici quelques idées intéressantes qu’il serait bon d’envisager au lieu de faire payer les pauvres :
1. Rapatrier notre d’argent d’Ottawa, qui dort dans des coffres. Nous retirer de programmes fédéraux avec pleine compensation.
2. Lutter contre l’évasion fiscale et imposer davantage les entreprises privées (le Québec possède un des taux d’imposition sur le revenu des entreprises les plus bas au monde (29%, contre 32% en Ontario et 35% aux États-Unis).
3. Nationaliser sous contrôle des travailleurs les secteurs majeurs de l’économie (ressources naturelles, institutions financières, télécommunications)
4. Abolir les partenariats public-privé (PPP) immédiatement, qui nous coûtent des milliards.
5. Mettre une taxe sur l’eau embouteillée et faire payer les compagnies qui utilisent notre eau.
6. Revoir le financement de secteurs problématiques comme celui de la construction.
7. Créer de nouvelles entreprises d’État, qui travailleraient dans les intérêts du peuple. Médicaments, génie conseil, production cinématographique, extraction minière, toutes les possibilités sont là.
Ce n’est pas à nous de payer ! Nous ne voulons pas de nouvelles taxes qui pénalisent seulement les plus pauvres ! Faisons payer le privé !