La mise en scène du Barbier de Séville proposée à l’Opéra Bastille par Coline Serreau elle-même a beaucoup d’atouts, à la fois pour les connaisseurs et les néophytes. L’opéra est divertissant, les décors sont sublimes, les chanteurs sont excellents, l’orchestre parfait. Mais il a un défaut : la première partie est longue, très longue…A tel point que le final n’en finit plus de finir et que j’ai failli me lever pour hurler « Mais pendez-les !!! » qu’on puisse enfin se dégourtir les jambes.
Le Barbier de Séville est une histoire d’amour, basée sur la comédie éponyme de Beaumarchais mis en musique par Rossini. Chanté en italien, il raconte comment le comte Almaviva va ravir une femme à son âpre tuteur. Le pitch en entier est ici.
La musique est gaie, les airs sont parfois un peu poussifs mais intéressants globalement, la mise en scène est très originale. Evidemment, les gens n’y connaissent rien et applaudissent à toutes les scènes, ce qui ne fait que traîner en longueur un opéra déjà très long. Heureusement que la deuxième partie est plus rapide, plus rythmée, et passe d’un trait sans qu’on s’en rende compte.
Au final, comptez quand même 3 bonnes heures pour la totale mais c’est une jolie soirée, haute en couleurs et en musique !
Les dernières représentations ont lieu en avril, si ça vous dit, vous pouvez réserver sur le site de l’Opéra ici.
Infos pratiques
Bruno Campanella Direction musicale
Coline Serreau Mise en scène
Jean-Marc Stehlé et Antoine Fontaine Décors
Elsa Pavanel Costumes
Geneviève Soubirou Lumières
Alessandro Di Stefano Chef de Chœur
Orchestre et choeur de l’Opéra national de Paris