LES OmbReS De la NuiT I

Par Plouf

La clarté suffisait et l’on voyait des ombres,

Qui allaient et venaient dans cette rue si sombre

S’approcher d’une entrée, une ombre apparaissant

Juste quelques minutes et il donnait l’argent !

C’était aléatoire mais pourtant régulé,

Il choisissait des jours, le lundi et jeudi,

Pour leur donner la dose à ces jeunes abrutis,

Les bagarres fusaient pour ce marché juteux,

Les deals étaient nombreux et la demande forte ;

Et nous étions enfants, par l’étroite fenêtre,

A regarder ces ombres s’agiter : peut être

La première fois, celle qu’il ne faut pas,

Qu’un ami consentant te fait fumer un joint…