Difficile de faire le tri entre les nombreuses ONG appelant aux dons, surtout en période de chauffe médiatique comme celles qui ont suivi le tsunami de 2004, ou plus récemment le tremblement de terre en Haïti. Parmi celles ci, Aide et Action fait partie des poids lourds, avec une structure de 1000 salariés dansle monde et plus de 60000 donateurs réguliers. l’ONG travaille sur le long terme dans tous les pays, et c’est là un argument majeur d’adhésion pour les futurs adhérents, qui reçoivent alors régulièrement le journal de l’ONG avec actualités des projets partout dans le monde. Ecolopop choisit donc de publier ce communiqué, qui est autant un appel aux dons qu’une information sur la conduite à long terme du projet humanitaire de l’association en Haiti.
Trois mois après le séisme qui a dévasté la région de Port-au-Prince, les enfants sont toujours dans une situation de grande précarité qui ne leur permet de surmonter le traumatisme. Ils n’ont pas encore pu retrouver le chemin de l’école, faute de bâtiments reconstruits et d’équipes éducatives reformées. Dans une situation encore très incertaine, le projet Nap Vanse, soutenu par l’ONG Aide et Action, ouvre de nouvelles perspectives d’avenir aux enfants et à leurs familles et confirme son appel à la générosité du grand public.
« Le séisme du 12 janvier a laissé des milliers d’enfants sans école et sans encadrement sécurisant. A longueur de journée, dans les camps de fortune de la capitale, des milliers d’entre eux inventent malgré tout des jeux dans un environnement insalubre, entourés d’eaux usées » témoigne Alain-George Bangoura, directeur d’Aide et Action en Haïti.
Beaucoup d’enfants souffrent encore de traumatismes psychiques graves qu’ils ne pourront surmonter sans un accompagnement spécifique : « Peur du béton – car plusieurs écoles ont enseveli leurs camarades et leurs maîtres - , poursuit Alain-George Bangoura, peur du moindre bruit. Ces enfants vivent aussi le cauchemar des répliques sismiques quotidiennes et ne parviennent pas à faire le deuil de leurs camarades et de leurs proches brutalement décédés, amputés ou disparus ».
Nap Vanse, l’espoir d’un avenir meilleur
Pour ces milliers d’enfants, rien ne sera plus jamais comme avant. L’école pourrait contribuer à les aider, encore faut-il la remettre sur pied au plus vite. « L’année scolaire sera perdue pour tous si des dispositions ne sont pas prises au plus vite et si les enfants ne peuvent pas bénéficier de plus de soutien psychologique dans les semaines à venir » prévient Alain-George Bangoura.
Le projet d’Aide et Action en Haïti s’appelle Nap Vanse, qui signifie « Nouveau départ » en créole. C’est un projet ambitieux mené en partenariat avec l’Université d’Etat Quisqueya, mis en place dans les camps et autour de l’Université1 dès mi-janvier. L’association a installé une clinique mobile et un centre de santé pour les soins aux enfants et aux familles. Des activités ludiques pour les enfants (jeux collectifs, théâtre, chants, projection de films…) sont également organisées, parallèlement à des enseignements fondamentaux (lecture, écriture, calcul…). Les contenus des apprentissages des espaces Nap Vanse et leur suivi pédagogique sont définis avec le Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle haïtien.
Les centres Nap Vanse sont ouverts aux parents et aux tuteurs qui peuvent y recevoir des informations et des formations en réponse aux situations rencontrées : santé et hygiène, nutrition, prévention IST-VIH, suivi des enfants traumatisés, appuis psychologiques aux familles à travers des groupes de parole, aménagement des camps…
Depuis le séisme, l’association fortement mobilisée, s’est engagée pour participer à la reconstruction de l’ensemble du système éducatif : elle a effectué le recensement des écoles détruites à Port-au-Prince et réoriente ses projets pour organiser le plus rapidement possible le retour à l’école des enfants. « Ce qui compte pour ces enfants et pour leurs parents c’est de retrouver au plus vite une vie normale. Dans ce contexte, réorganiser une vie scolaire est notre priorité », explique Lucette Willerval, responsable de l’urgence et post-urgence à Aide et Action.
La générosité du grand public est une des clés de la réussite de ces projets.
Pour faire un don : www.aide-et-action.org