Le ministre de l’Education Luc Chatel a annoncé jeudi 8 avril 2010 que certains chefs d’établissements difficiles pourront recruter librement leurs équipes et mener des « expérimentations pédagogiques innovantes ».
SOS Education souhaite que, pour une fois, l’expérimentation repose sur des méthodes structurées.
« Depuis des années, les seuls à profiter de méthodes classiques, logiques et progressives, sont les élites et les écoles pour riches*. Ne pourrait-on pas rétablir l’équilibre en les proposant aussi aux plus défavorisés ? », demande Vincent Laarman, délégué général de SOS Education.
Dans les zones difficiles, les méthodes dominantes sont celles du néo-pédagogisme, avec une orientation accentuée sur le « vivre ensemble ». Mais ces projets, qui ont été mis en œuvre depuis 1981, lors de la création des ZEP, n’ont pas tenu leurs promesses.
Non seulement on observe dans ces zones une violence et une absence d’intégration accrues, mais ces méthodes laissent sur le carreau chaque année des centaines de milliers d’élèves sans les bases minimales en lecture, en écriture et en calcul.
C’est pourquoi SOS Education souhaite qu’on expérimente enfin, dans les zones difficiles, un enseignement de qualité.
* Sait-on que, pendant que les élèves de ZEP se coltinent des méthodes aussi abstruses que Ratus, Picbille et Gafi, les primaires triés sur le volet des meilleurs établissements parisiens (Stanislas et Franklin par exemple) apprennent dans les manuels classiques de la Librairie des Ecoles (www.lalibrairiedesecoles.com) ? Comment s’étonner du fossé qui séparent les deux catégories d’enfants en fin de primaire ?