Une maison sur l’eau
Une île si petite
Un nid
D’oiseau
Fatigué des tempêtes
Un cabanon perdu
Radeau de tourbe
Et de roseaux
Abri de pêche
Où les barques s’amarrent
Fragile existence
Que le fleuve menace
Mais palais de misère
Ouvert à tous les vents
A la vue imprenable
Royaume d’horizon
Sans matures ni gréement
Où le soleil s’endort
Et le matin se lève
Cambuse au ventre creux
Ancrée à la nécessité
On rêverait
De lui donner des voiles
Pour courir l’aventure
Sur les routes de mer
Avec un albatros
Pour capitaine
Et le hazard pour gouvernail
Amichel