Ohayô, les gens
Tiens, à Pâques, on s’est retrouvé tout éberlué à traîner nos guêtres d’occidentaux dans le plus grand marché aux poissons du monde. Soit le marché de Tsukiji à Tokyo - Japon, Asie, tout là-bas à l’ombre du soleil levant-; un marché à peine plus petit que 25 stades de foot et un poil moins relax qu’une ruche sous EPO.
Tous les matins dès 5 heures, se négocie là tout ce que les sept mers du monde comptent comme chairs comestibles. Des crustacés au look préhistorique. De drôles de mollusques callipyges. Des poissons multicolores au regard torve. Et mille autres créatures, mortes, vivantes, salées, séchées, congelées, réduites en poudre, en pâte ou en saucisses de l’océan. Le tout dans une ambiance de totale excitation commerciale. Les marchands hurlent rasshai, yasui-yo, yasui-yo. Les livreurs sillonnent les travées à fond la caisse sur leurs triporteurs à gaz. Les chalands trépignent, le cabas plein de nageoires encore frétillantes. Une folie iodée.
Guignez donc nos estampes.
Voilà. Fin de la soirée diapo.
Gros bisous.
PS: L’an prochain, Tsukiji sera détruit, puis relogé dans un bâtiment neuf que l’on flaire méchamment aseptisé. Faudrait donc songer à aller s’immerger dans ce merveilleux souk d’ici là. Ce n’est jamais que 13 heures d’avion. En voiture, Simone.