N’avez vous pas senti le vent de la réforme? Non pas le chaud souffle de la brise de printemps. Non le sirrocco puissant, chariant avec lui les grains de salariés (qui restent sur les pare-brises et nous oblige à engraisser le déjà éléphantesque éléphant bleu) et les cris rauques des chômeurs.
Oui le vent de la réforme souffle, impénétrable aux récriminations de privilégiés bornés, arcboutés sur des protections sociales héritées de l’utopie sanguinolo-communiste, luttant farouchement mais de façon bien basse, prenant en otage les cellules souches de l’organisme liberté économique. Léonidas Chérèque devra mourir!
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Bientôt le temps de leur éradication sera venu. Prenez vos places, achetez du pop corn, seat back and relax, after all réforme smooth event the savage beasts.
Nous voilà donc devant la saison des grêves, ritournelle habituelle des débuts de novembre. Bientôt tomberont les dernières feuilles et les éléphants sociaux connement assis dessus. Bientôt le marché aura droit à ses ses protections sociales sacrificielles.
Il est tellement plus facile de sortir par le bas. Tellement plus aisé de se laisser aller à la facilité, la paresse intellectuelle. Après tout, puisque tout le monde est d’accord c’est qu’il doit s’agir de la meilleure solution. La meilleure, que dis-je?, la seule. Couper ou mourir.
La gangrène est sociale. Elle ronge petit à petit les chairs attendries par les tabassages musculo-squelletiques, elle bouffe patiemment les assises sociales sur lesquelles les familles ont bâti des vies. Rien ne l’arrête cette chienlit protestataire.
Pas de scénario alternatif, de toute façon même ces privilégiés de scénaristes US font grêve, preuve supplémentaire que le virus à atteint jusqu’au coeur du royaume du bien, le temple de l’individualité fleurissante est attaqué, soyons sans pitié, coupons net et avec sans bavure!!
Alors allons y clairement et jusqu’au bout, pas de pitié, mais alors vraiment aucune pitié.
Les marins pêcheurs? C’est dur de pêcher? Ben ils n’avaient qu’a pas prendre breton première langue au bac, ils n’en seraient pas là.
Les mineurs? La logique rationnelle voudrait de rassembler tous les retraités pour une visite surprise de la dernière mine et de bloquer tout le monde en dessous. Grisou vous étiez, grisou vous redeviendrez !
Les cheminots? On veut bien qu’ils gardent leur régime mais on revient à la loco à vapeur !
Les députés? Ces charognards au pilori, de toute façon c’est la rue et internet qui dirige avec l’aide de Nico et ses 15 zouaves. On va pas payer pour des trucs qui servent à rien, non? C’est logique pourtant!
Les électriciens? Qui pourra de toute façon payer sa prochaine facture?
Les retraités? Pareil. S’ils ne servent qu’a planter des fleurs, marcher en chaussure immonde dans la montagne et faire bronzer leur couane sur la riviera, ils sont inutiles! On lâche du lest, allez zou tout le monde délocalisé au Maroc.
Les zones franches pour des médecins soucieux de gruger les impôts? Tous pendus. Les urgentistes sont sauvés, on ne sait jamais, faudrait pas se retrouver sans personne pour nous soigner si d’aventure l’une de ces multiples cibles mesures d’économie venait à se rebeller et que nous devions recourir à la force physique. Avec “coeur et humanité” bien sûr, puisque la méthode est chère à notre débré national et que l’on ne peut rien refuser au président du conseil constitutionnel pas vrai?
Ahhhh oui j’aime cette odeur de révolte réforme. J’aime regarder les souris se débattre tandis qu’n prof sadique méticuleux leur ouvre les entrailles.
Oui, définitivement j’aime l’odeur du napalm au petit matin. Déjà j’entend les valkyries. Elles seront bientôt là pour répandre la bonne parole et la mort au coeur des ennemis du système.
Allez, c’est ma tournée, Valhalla pour tout le monde, ne me remerciez pas, c’est de bon coeur.
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