Il s’agit au départ d’une recommandation du comité L’Allier, comme nous le mentionnions précédemment. Le but affiché serait de mieux soutenir la filière du livre en réinjectant les fonds collectés dans le milieu littéraire. Mais, quand on interroge les principaux intéressés, ils se montrent très vite sceptiques sur la réalité de cette réversion. Déjà, il faudra prendre en compte les coûts de la mise en place de cette redistribution.
Alors que le livre est déjà en forte concurrence avec d’autres produits culturels, ce n’est pas vraiment le moment d’aller charger encore davantage son prix. Paul Bélanger, éditeur aux Éditions du Noroît s’oppose à toute mesure qui se traduirait par une augmentation du prix du livre.
Même si les lecteurs interrogés semblent prêts à payer, ils ne croient pas à la redistribution. Chaque nouvelle taxe est ainsi annoncée mais, au final, les fonds ne vont jamais là où on l’attendrait. Il reste un important travail à faire pour rétablir la confiance si l’on veut remettre en place une telle taxation.