25/04/2010 20:00
Uri Caine est un pianiste virtuose à l’aise avec toutes les esthétiques. Comme en témoigne ce projet brillamment éclectique revisitant Mozart.
Du Liberation Music Orchestra à son opéra Escalator Over The Hill, Carla Bley a développé une oeuvre singulière. Ce projet intimiste associe des solistes de premier plan.
Depuis plus de quinze ans, Uri Caine ne cesse de raconter la même drôle d’histoire, un délire qui se moque des principes et des frontières spacio-temporelles.
En grande formation ou en trio, en sideman dévoué ou en leader assumé, le pianiste new-yorkais persiste et signe de main de maître des projets qui saluent aussi bien les compositions du passé que
sa faculté à les transcender. Le résultat est souvent heureux, toujours curieux.
Monk, Herbie Hancock, Fats Waller ont ainsi eu droit à des relectures synonymes de nouvelles aventures, tout comme les traditionnels juifs, le funk expérimental de Philadelphie ou encore les
musiques de Rio.
Mais c’est en s’attaquant à quelques monuments du classique (Mahler, Wagner, Bach, Schumann ou encore récemment Verdi), que l’iconoclaste a imposé sa marque de fabrique. Et dans le genre, sa
vision originale de Mozart est devenue… un classique.
Carla Bley by JimStag
![Jazz à Pleyel : Uri Caine Ensemble & Carla Bley le 25 avril 2010 Jazz à Pleyel : Uri Caine Ensemble & Carla Bley le 25 avril 2010](http://media.paperblog.fr/i/308/3080842/jazz-pleyel-uri-caine-ensemble-carla-bley-25--L-1.jpeg)
C’est également sous l’angle de l’originalité que Carla Bley s’est imposée au tournant des années 70 comme l’une des arrangeuses essentielles du jazz, après avoir activement participé à la révolution esthétique de la New Thing.
Escalator over the Hill, l’opéra composé en 1972 sur un livret du poète Paul Haines, demeure encore aujourd’hui un chef-d’oeuvre rarement égalé, une synthèse de toutes les musiques, facétieuse et engagée.
Depuis, elle enregistre régulièrement dans des contextes des plus divers, du duo avec le bassiste Steve Swallow au big band qui s’appuie sur une fidèle équipe de solides pupitres.
Parmi toutes ses formations, son quartet The Lost Chords (les accords perdus, tout un programme !) est l’une des plus en vue, proposant une musique pleine de délice et de malice, comme quand ils décident de chercher… et trouver le trompettiste sarde Paolo Fresu.
Tarifs : 30 €
Salle Pleyel - 01 42 56 13 13 - 252 rue du Faubourg St-Honoré Paris (M° Ternes ou Courcelles)