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Jeté le pavé des mots dans la mare des egos
Demeure la volonté farouche de ne point céder
D’un pouce sur la ligne venue d’en dedans
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Il en est qui quémandent au portail de notoriété
Qui se mettent à genoux pour obtenir scène ouverte
A leur prose sublime et qui l’est parfois
*
La solitude des sommets nous inspirent une autre dimension
Celle du respect du temps qui passe
Toujours semblable et sans cesse différent
Les mots qui roulent comme galets
Les phrases qui s’insinuent entre les rives
Un perce-neige annonciateur de printemps
Un quelque chose dans un chant de mésange
Qui nous dit que l’amour frappe à la porte
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Toutes choses invisibles aux cœurs âpres au combat
Des coqs poétiques
En des milieux qui se croient capitaux
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Le poème fuit cette folle engeance
Le poème franchit les frontières de l’oubli
Ignore les barbelés d’intolérance
*
Le poème gît au cœur du poète
L’est celui qui n’en tire nulle gloire
Sait élever la patience au rang de méditation
Ne renie rien de qui il est pour obtenir la moindre parcelle de gloire
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Une pluie pleure
Seul le cœur sait
Combien est beau le ciel
Bien au-delà des nuées
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Manosque, 3 mars 2010
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