Le slogan de Magnus Hirschfeld était "L'égalité de droit grâce à la science".
Il développa une théorie du "troisième sexe".
De plus, il créa la théorie des "inter-marches sexuelles" (Sexuelle Zwischenstufen), il s'agissait d'une échelle allant de la masculinité à la féminité qui englobait les homosexuels, intersexuels et transsexuels.
C'est dans sa maison à Berlin que Magnus Hirschfeld créé, le 15 mai 1897, la toute première organisation politique mondiale en faveur de l’égalité des droits des homosexuels.
La première volonté de cette organisation, le Comité scientifique humanitaire (WhK, Wissenschaftlich-humanitäre Komitee), était l’abrogation du paragraphe 175.
En 1933, après l’arrivée des nazis au pouvoir en Allemagne, c’est l’autodafé de ses livres et le saccage de son Institut de sexologie berlinois par les nazis.
En 1934 alors que de plus, les persécutions contre les Juifs s’intensifient, Magnus Hirschfeld lui-même juif, part d’Allemagne pour aller vivre en France à Nice où il est mort en 1935.
Ce film fut tourné en 1919 par le réalisateur Richard Oswald, qui en a écrit le scénario avec Magnus Hirschfeld.
Le film met en scène l'histoire du violoniste virtuose Paul Körner, victime de chantage de la part du prostitué Franz Bollek.
Paul Körner refuse de continuer à payer toujours plus d'argent au maître-chanteur.
Alors Franz Bollek le dénonce pour infraction au paragraphe 175.
Au cours du procès qui s'ensuit, le Docteur Magnus Hirschfeld, interprété par lui-même, prononce un ardent plaidoyer contre l'intolérance et la discrimination dont sont victimes les homosexuels.
Bollek est condamné pour extorsion de fonds mais Körner est néanmoins condamné pour avoir enfreint le paragraphe 175.
Sa réputation est ruinée, il ne supporte pas l'opprobre public et finit par se suicider.
Le film, censuré à sa sortie, a ensuite été brûlé par les nazis.
Malgré cette destruction, le musée du cinéma de Munich en a produit en 2004 une version restaurée, en remontant des fragments d'une copie récemment retrouvée d'un autre film de Magnus Hirschfeld, "Les lois de l'amour", où il avait intégré une version courte de "Différent des autres".
Plus tôt dans la journée, une gerbe a été déposée sur la tombe du médecin au cimetière Caucade, en présence d'Auguste Verola, adjoint au maire de Nice.
Seigneur, fais que l’on se souvienne de ceux qui ont lutté pour le respect de la différence homosexuelle.